Olivier Jouanneteau, cavalier, étalonnier, artiste et grand... Voyageur
Quel bénéfice direct vous apporte le salon des étalons de Saint-Lô ?
En tant qu’étalonnier, j’y venais régulièrement il y a quelques années et puis j’avais arrêté d’y venir parce qu’on ne trouvait pas une clientèle importante qui justifiait nos déplacements, et qu’il n’y avait pas des retombées financières intéressantes. Cette année, j’ai changé mon fusil d’épaule, j’ai fait la tournée des salons Bordeaux – Reims – Saint-Lô pour promouvoir mes étalons.
Voyageur, que devient-il ?
Comme beaucoup de chevaux de haut niveau, il lui est arrivé un petit accident au concours CSIO 5* de Saint-Gall, ce qui lui a valu une opération et quelques mois d’arrêt. Il est en cours de rétablissement et en rééducation mais il sera vraisemblablement de retour sur les terrains au milieu de la saison.
Qu’apporte-t-il aux juments ?
Sa grosse force pour moi est son intérêt génétique : c’est un fils d’Ueleme. Cette jument a fait tous les plus grands concours internationaux avec moi pendant 10 ans. A mon avis, c’est le fils de la meilleure jument française de sport de tous les temps. Parmi les 27 produits d’Ueleme, 8 sont ont atteint le très haut niveau, ce qui est tout de même un gage de qualité. Pour moi un étalon doit être imposant. Pour comparer, le bélier est plus gros que la brebis, le taureau est plus gros que la vache, il n’y a que dans l’espèce humaine que parfois le bonhomme est plus petit que la femme… (rires) Ce que je veux dire, c’est que pour équiper les cavaliers de demain, on ne va pas leur fournir des jolies bobines, qui sont jolis pour les jeunes filles… Les grands compétiteurs, par exemple les Allemands, font 1.90m et ne vont pas monter des chevaux d’1.60m. Alors, il ne faut pas avoir peur, je veux dire, il ne faut pas oublier qu’un étalon doit avoir du modèle. Il doit avoir plus de modèle que la mère pour garantir une génétique qui donnera au cheval de vraiment porter son cavalier plus tard.
Historique du Haras du Villers
Le Haras a pris son envol en 1989 dans l’exploitation familiale. A l’époque, nous élevions des vaches mais comme je m’intéressais déjà beaucoup aux chevaux j’avais déjà instauré un système de pension. Après 1989, j’ai décidé de monter un centre d’insémination et l’essor est venu de cela. Grâce à Ueleme j’ai pu vraiment me faire connaître à l’international mais il faut savoir que l’élevage existait un peu avant en parallèle.
Vous concernant….
En plus d’être éleveur, et d’avoir été cavalier international je suis passionné par la peinture. J’ai ce qu’on appelle le violon dingue (rires). J’ai toujours crayonné, toujours peint et je me suis aussi adonné à la sculpture. En ce moment, je travaille sur mes sculptures le soir quand j’ai le temps. J’ai commencé à exposer dans les salons animaliers. Récemment, j’ai exposé à Chantilly, Paris, Genève, Bordeaux et la prochaine exposition sera à Rambouillet, au salon de la chasse.
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