Sang : l’effet Barbarin...

Les traces de sang repérées sur les chevaux en compétition font polémiques. En dénoncer les causes comme le recommandent les textes de la FEI entraîne parfois des dérapages. Bertram Allen en a fait les frais dernièrement à Londres. Ne pas les dénoncer c’est risquer « l’effet Barbarin » avec les agressions pédophiles sur lesquelles il a fermé les yeux. Aujourd’hui, il est entendu par la police et ça risque de faire mal.


Quoi faire ? S’en tenir aux textes avec discernement ? Mais le discernement est quelque chose d’éminemment subjectif alors que le sang, lui, ne l’est pas. Comment savoir qu’un saignement est consécutif à un usage excessif de l’éperon ? Tondue, la peau est très sensible et le fait de chausser un éperon peut provoquer un léger saignement. Va-t-on conduire à l’hôpital quelqu’un qui vient de se faire une petite égratignure au genou ?


Ne rien dire, ne rien voir - pour ne pas rentrer dans la polémique - ce serait prêter le flanc aux absurdes critiques des ayatollahs de la cause animale au moment où tout est filmé, photographié, youtubé, commenté. Des exemples récents nous ont montré l’ampleur de cette connerie.


Alors, quelle attitude ? Interdire les éperons et pourquoi pas le mors, le filet, la selle, la cravache ? C’est ce dont rêvent ceux qui plaident pour que le cheval bascule dans le statut d’animal de compagnie.


Plus sérieusement, se fier aux décisions du jury FEI semble la meilleure des attitudes. La loi n’est pas si mal faite pourvu qu’on en respecte l’esprit. Passer outre serait donner des arguments à ceux qui voudraient en finir avec les sports équestres. Ils sont nombreux.