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3 ans : championnat des Labels et Terroirs

Que faire de nos 3 ans ? De toute évidence, tous n’iront pas aux Jeux olympiques, ni en CSI-O ni même en CSI. Beaucoup d’appelés, peu d’élus. Beaucoup d’éleveurs n’ont pas non plus les possibilités ou l’envie de les amener en 4, 5 et Photo 1 sur 1
6 ans. Quand bien même ils auraient ces possibilités ou cette envie, à raison de deux ou trois poulinières seulement, on arrive assez vite à un fort contingent. On ne peut en garder que très peu, en espérant garder les futurs champions. Mais on ne vend que les exceptionnels ou qui le paraissent, ou qui ont 5 ou 6 ans et ont du métier, et ceux-là ont déjà beaucoup coûté.

Alors, que faire donc de nos 3 ans ? L’ADEP s’est efforcé de répondre à cette question par une innovation : le championnat de France des Labels et Terroirs couru en même temps que les finales des foals et des 2 ans femelles au Pin. ?Il ne s’agissait pas de détecter les futurs grands champions, divers championnats et ventes s’en chargent. Mais de découvrir dans toutes les régions d’élevage des sujets aptes à entamer une carrière de compétition en CSO.

S’il faut satisfaire des cavaliers de haut niveau, il faut aussi tenir compte des amateurs (en majorité des femmes) et des jeunes qui deviendront peut-être de grands cavaliers mais qui doivent commencer par des épreuves à ?1,20/1,30 m. A eux les chevaux de taille moyenne, jolis, faciles, qui leur donneront l’envie de s’investir et de continuer, qui conviendront à leurs moyens - dans les deux sens du mot - et satisferont leur sensibilité. Les cavaliers pros sont assez peu nombreux et les amateurs innombrables. Encore faut-il qu’ils trouvent chaussure à leur pied.

Diverses épreuves ont été jugées par quatre juges, tous cavaliers. Outre le modèle, les trois allures en main et l’obstacle en liberté, ils ont noté individuellement chaque cheval monté en reprise puis sur un petit parcours comprenant trois verticaux jusqu’à 0,70 m et deux oxers jusqu’à 0,80 m, parcours qui pouvait être effectué deux fois au gré du propriétaire.

Ce championnat était donc ouvert à toutes les régions par le biais des associations et à tous les chevaux nés en France, de toute race, y compris étrangère, CS ou OC. Et il ne s’agissait de noter des reproducteurs mais des compétiteurs : ?« Ne pas se laisser influencer par les mâles... » était-il indiqué.

Les dotations étaient elles généreuses : 1 500 € au premier, 1 000 au deuxième, 500 au troisième et 120 jusqu’au vingtième. « Si on avait su, on serait venu... » ont dit certains. Sanders a de plus offfert des sacs d’aliments et des seaux.

Pour cette première fois, il y eut bien sûr des critiques, dont le bien-fondé fut pour la plupart reconnu. Le manque de communication d’abord : peu de chevaux ont participé. Il faut beaucoup de publicité, de communiqués dans les médias, de courriers. Et beaucoup attendent de voir. Le petit parcours aussi fut l’objet de réserves : « Les chevaux ne sont pas prêts pour cela, il était question d’une ligne... ».

Mais le sympathique cocktail qui suivi fut très bien accueilli et il faut féliciter les bénévoles qui l’avaient entièrement préparé. C’est au cours de ce cocktail que les résultats tombèrent : la première place a été remportée par Quorlande du Rouvray, par Corland et Caprice d’Audaie par Double Espoir, appartenant à Chantal Trinh Van. 2e pour Quincy au Franclos, par Damiro B et Amie du Vallet par Quabri de Laleu, appartenant à Caroline Jouaux. Et 3e pour Quarnac du Mesnil, par Jarnac et Nelma du Mesnil par Narcos II, présenté par Jean-Michel Lorin, co-propriétaire avec le team Equisup (étant donné l’objectif précisé plus haut, la force n’était pas un critère de jugement dans ce championnat).

Madeleine Legrand

05/10/2007

Actualités régionales