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Adep : soutiens et projets tous azimuts

La salle de conférence de l’école du HN du Pin était presque pleine ce samedi 16 février pour cette assemblée générale 2008 sous la présidence de Philippe Martin. Pour les éleveurs, l’époque est difficile; les associations sont donc le lieu
où se formulent les interrogations, et que l’union semble plus que jamais nécessaire pour défendre la filière. N’étant plus sous le parapluie protecteur de l’Etat, l’élevage français est contraint de devenir adulte en s’appuyant sur les exemples étrangers, sans en être les imitateurs inconditionnels.

C’est à cette fin que Catherine Arts est venue expliquer la coexistence de trois stud-books en Belgique, créant « une émulation et une concurrence bénéfique ». Ils trouvent leurs ressources grâce aux cotisations annuelles, aux inscriptions des produits, aux typages ADN et aux financements publics indirects à la filière.

Jean-Marie Bernachot a pour sa part présenté la race Anglo-arabe, « la Ferrari du cheval de sport », insistant sur l’utilité de la diversité des races. Yves Chauvin, après avoir fait le bilan de sa première année de mandat, a lui expliqué que désormais le Livre A du stud-Book SF comprendra les SF purs et le Livre B les produits issus du croisement SF - étranger.

Concernant la SHF, Marc Damians a exposé bien des nouveautés, dont certaines sont déjà en cours comme le circuit Future Elite des 6 et 7 ans sur vingt internationaux et comme cette année le Test de disponibilité au saut d’obstacles (TDSO) pour les 4 ans. D’autres projets concernent le concours complet en partenariat avec l’ANAA, l’endurance, qui se développe beaucoup, l’attelage, le circuit poney ou encore le hunter, très apprécié à l’étranger.

Patrick Mussat, vice-président du Conseil général de l’Orne, est heureux de compter l’Adep parmi les associations de l’Orne mais est inquiet de la délocalisation des JSF femelles à Saint-Lô. Cela pourrait en effet entraîner la suppression de la ligne de crédit. Il a ainsi émis l’espoir que des manifestations de grande ampleur remplaceront celle dont le site du Pin se trouve désormais privé.?« Ce site est exceptionnel, il doit vivre, se développer et rayonner de nouveau. » Franck Lemestre, directeur du HN du Pin, toujours dynamique et jamais à court d’invention, lui répondit que les 1000 ha et les infrastructures de ce magnifique HN se prêtent parfaitement à l’organisation de concours d’attelage et de concours complet de très haut niveau.

Le dernier intervenant, mais pas le moindre, était François Roche-Bruyn, le directeur général des HN. Campus de formation aux métiers du cheval, joyau touristique, outil technique de haut niveau, le Pin est pour lui « le navire amiral des HN ». Après avoir montré l’efficacité des efforts effectués pour réduire les coûts de fonctionnement des HN (baisse drastique des effectifs d’étalons mais aussi de personnel, augmentation des prix de saillie, etc.) et souligné que les aides de l’Etat étaient inférieures même aux engagements de 2003, il a insisté sur les ambitions des HN qui développent divers chantiers destinés à assurer l’avenir de la filière.

Au cours de l’assemblée statutaire qui suivit, Philippe Martin en appela aux éleveurs, insistant sur le fait que le nécessaire groupement d’achat ne trouvait pas encore tout l’écho qu’il méritait. Notons enfin que Gérard Richard et Béatrice Zwartjes rejoignent l’équipe du bureau.

Madeleine Legrand-Bertiaux

15/03/2008

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