Albert Voorn fait l’unanimité au Pin…
Il avait affronté les intempéries qui sévissaient sur la Normandie, mais en homme venu du Nord - il est né à Kortemhoef en Hollande - il s’était muni de bon nombre de blousons. Vice-champion individuel aux Jeux Olympiques de Sydney avec Lando,
Photo 1 sur 1
Albert Voorn a dirigé un stage les 12 et13 février au Haras du Pin.
Dans le manège de l’école du Haras, le stage organisé par la SHF et la Fenecso (Fédération Nationale des Associations Régionales d’Eleveurs) en partenariat, a duré deux jours : le vendredi, de 14 heures à 20 heures, et le samedi, coupé d’un repas, froid, mais sympathique et animé. Albert Voorn évoque alors des souvenirs : ainsi il montait Nimmerdoor, « un vrai cheval »; avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, il serait égal à Shutterfly. »
Le manège du Haras, dont le sol a été refait l’an dernier, lui inspire des réflexions : un beau manège, vaste - et le voilà qui suppute les dimensions; mais il faudrait supprimer le pare-bottes inutile, l’éclairer en le repeignant en blanc avec du bleu et du rouge : les couleurs de la France, dit-il.
Une belle voix qui porte loin; un petit accent qui roule : « Quand je dis trot enlevé il y en a deux qui restent au galop » ! Albert Voorn s’inquiète de n’être pas compris; mais non, monsieur Voorn : tout le monde voudrait parler anglais ou allemand comme vous parlez français; les stagiaires sont concentrés sur les indications précédentes et déjà attentifs aux réactions de leur cheval à cette nouvelle technique de monte.
De l’humour et une grande humilité animent cet enseignement. « Oubliez tout ce que vous avez appris depuis dix ans. Oubliez l’équitation allemande ». Les réflexes les plus ancrés peuvent disparaître, si on en prend conscience, et il illustre son discours par des images et une gestuelle drôles. « J’ai beaucoup appris en enseignant ». Sans doute : il applique la même patience et la même pédagogie à ses élèves et aux chevaux ! Il félicite abondamment : « bravo, super, magnifique » puis reprend gentiment et fermement les défauts; et tout a l’air facile !
C’est un travail précis dans le sens de la plus grande douceur : « au plus doux au mieux », l’expression revient sans cesse. Douceur, décontraction, technique. « Plus de technique, moins de force physique ! Chaque cheval saute selon sa morphologie. Il ne faut pas exiger qu’ils sautent tous de la même façon. Il faut s’adapter ».
Laissons la conclusion à l’un des cavaliers qui sort en caressant son cheval : « ah oui, il est mieux, il est mieux qu’avant ».
A quand les Jeux Olympiques ?
Madeleine Bertiaux-Legrand
Dans le manège de l’école du Haras, le stage organisé par la SHF et la Fenecso (Fédération Nationale des Associations Régionales d’Eleveurs) en partenariat, a duré deux jours : le vendredi, de 14 heures à 20 heures, et le samedi, coupé d’un repas, froid, mais sympathique et animé. Albert Voorn évoque alors des souvenirs : ainsi il montait Nimmerdoor, « un vrai cheval »; avec l’expérience que j’ai aujourd’hui, il serait égal à Shutterfly. »
Le manège du Haras, dont le sol a été refait l’an dernier, lui inspire des réflexions : un beau manège, vaste - et le voilà qui suppute les dimensions; mais il faudrait supprimer le pare-bottes inutile, l’éclairer en le repeignant en blanc avec du bleu et du rouge : les couleurs de la France, dit-il.
Une belle voix qui porte loin; un petit accent qui roule : « Quand je dis trot enlevé il y en a deux qui restent au galop » ! Albert Voorn s’inquiète de n’être pas compris; mais non, monsieur Voorn : tout le monde voudrait parler anglais ou allemand comme vous parlez français; les stagiaires sont concentrés sur les indications précédentes et déjà attentifs aux réactions de leur cheval à cette nouvelle technique de monte.
De l’humour et une grande humilité animent cet enseignement. « Oubliez tout ce que vous avez appris depuis dix ans. Oubliez l’équitation allemande ». Les réflexes les plus ancrés peuvent disparaître, si on en prend conscience, et il illustre son discours par des images et une gestuelle drôles. « J’ai beaucoup appris en enseignant ». Sans doute : il applique la même patience et la même pédagogie à ses élèves et aux chevaux ! Il félicite abondamment : « bravo, super, magnifique » puis reprend gentiment et fermement les défauts; et tout a l’air facile !
C’est un travail précis dans le sens de la plus grande douceur : « au plus doux au mieux », l’expression revient sans cesse. Douceur, décontraction, technique. « Plus de technique, moins de force physique ! Chaque cheval saute selon sa morphologie. Il ne faut pas exiger qu’ils sautent tous de la même façon. Il faut s’adapter ».
Laissons la conclusion à l’un des cavaliers qui sort en caressant son cheval : « ah oui, il est mieux, il est mieux qu’avant ».
A quand les Jeux Olympiques ?
Madeleine Bertiaux-Legrand
Vous devez être membre pour ajouter des commentaires. Devenez membre ou connectez-vous