Cabourg : nés sous le signe du Bois Margot
Foals Cabourg (14) 17 septembre Evénement de première importance à Cabourg : près de 200 poulinières suitées sur un même site. C’est exceptionnel. La raison : le ‘‘jumelage’’ de l’interrégional de Normandie et du championnat des foals Bois Margot. Deux événements
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de qualité
L’initiative de Laetitia et Rodolphe Bonnet a été unanimement appréciée. « Un succès » pour les étalonniers, en quantité (près de 100 poulains) et en qualité. « Nous avons pris un risque car nous ne connaissons pas les juments. Pour une première, c’est inespéré. »
Côté éleveurs, le constat en fin de journée est de la même veine : ?« Intéressant de pouvoir comparer sur un même lieu la production des étalons que nous avons choisis. C’est vraiment là aussi le rôle d’un étalonnier ». Et ils sont venus de loin : de la Vienne, de l’Isère, de Lorraine, de Franche-Comté, de Bourgogne, de Bretagne, du Centre pour jouer le jeu du championnat. Un championnat arbitré par quatre personnalités de l’élevage : Germain Levallois, Denis Brohier, Pierre Leboulanger et Patrick Anciaume, jugeant par deux la production des cinq étalons du Bois Margot. Le jugement s’est fait ‘‘à l’ancienne’’ sur les critères classiques de locomotion, d’équilibre, de mouvement et de look. Organisation impeccable mêlant rigueur et convivialité. En toute harmonie avec l’organisation de l’interrégional et la direction de l’hippodrome. Un bel espace.
Avec 20 000 € de primes à la clé, la dotation était alléchante. Le champion suprême repartait avec un joli pactole de 3 900 €. Ce fut pour Ulysse des Ajoncs, un fils de Quinoto avec une mère par Flipper d’Elle né chez Bruno Paysant dans la Manche. Il fut choisi par les quatre juges parmi les cinq finalistes qui se classent ainsi dans le top 5 : 2e Une d’Ag (Quaprice - Cap de B’Néville) à Franck Chevalier (86), 3e USB (L’Arc de Triomphe - Or de la Pierre) à Valérie Duclos Domine (86), 4e Cipium Z (Cap Kennedy - Narcos) à Didier Chauveau (24) et 5e Ungaro du Soleil (Champs Elysées - Rivage du Poncel) à Marianne Eichenberger (58).
Les poulains étaient jugés par étalon puis les cinq premiers de chaque fratrie classés par les notes venaient au rappel pour recevoir leur prix : chèque de 700, 500 et 400 € aux trois premiers, plaque souvenir en fonte d’aluminium de belle facture, flot et avoir de 200 € à chaque participant sur une prochaine saillie. Du professionnalisme et de la considération.
Après la pause midi et le Champagne des Riceys, présentation des étalons, anciens (hormis L’Arc qui ne sortira plus en public) et des nouveaux. Remarqués :
- Qlassic Bois Margot (L’Arc - Galoubet) sous la selle de Timothée Anciaume. Approuvé à 3 ans, pas sorti à 4 ans.
- Quality Bois Margot, petit fils de l’internationale Electre II (Monceau PS), fils de L’Arc et Belle Little par Quidam. Beau noir pangaré, Elite en hunter et en complet sous la selle de Didier Dhennin, agréé pour produire en SF à Pompadour. Quality devient le meilleur cheval de sa génération toutes disciplines confondues.
Au regard des poulains présentés, on peut dire que L’Arc transmet son chic, sa locomotion, son équilibre. Côté mental, les avis divergent. Celui de Didier Dhennin (lire encadré) est à prendre en considération.
Cap Kennedy semble marquer bien que sa production soit assez hétérogène. L’étalon doit acquérir de l’expérience sur les barres.
Dans l’ensemble - et ce sont les juges qui parlent -, le chic et la locomotion sont les qualités reconnues chez ces poulains. Si Denis Brohier a remarqué quelques défauts d’aplomb, facilement rectifiables par un parage, il se rallie au sentiment de ses confrères. Pierre Leboulanger a souligné le bon équilibre, l’amplitude et la souplesse des poulains « porteurs d’avenir » dit-il. Mêmes remarques pour Germain Levallois qui ajoute que tous ont une bonne locomotion. Quant à Patrick Anciaume, pour lequel l’exercice était nouveau, « je les imagine sur les barres ».
Pour la petite histoire, le poulain qui devint champion suprême rejoindra l’écurie du Bois Margot. Il fut acheté le matin même à sa sortie du camion sur le parking de l’hippodrome par l’étalonnier.
Etienne Robert
Didier Dhennin : « Quality a un bon mental »
Originaire de Dijon, l’olympique Didier Dhennin a longtemps géré le CE des Plantes Folies à Semur-en-Auxois avant de le céder à Brigitte Gries et d’intégrer l’ENE. Pilote de Quality (et de qualité), Didier accompagnait le fils de L’Arc à Cabourg.
« C’est, dit-il, un cheval qui a beaucoup de qualités et qui peut aller très loin. Je continue à rouler avec Rodolphe et j’espère qu’on ira au bout. Le cheval est coquin mais gentil. Je l’aime beaucoup. Il a un bon mental. J’insiste là-dessus car lorsqu’on parle de L’Arc aux éleveurs, on évoque immanquablement le mental. Il est aussi très courageux. Je mets ça en premier : mental et courage. Il a une très bonne locomotion sur le plat, de la galopade et de l’équilibre. C’est important sur le cross. Sur les barres, il est souple et respectueux. Il a plein d’atouts pour continuer dans cette ?voie là »
Son avenir après cette 6e place aux JO ? « Ismène du Temple aura 16 ans dans quatre ans. Il y a des chevaux qui ont gagné les JO à 18 ans. Ce n’est pas utopique de penser qu’elle soit encore là. Certes d’ici là il peut se passer beaucoup de choses. Il y a les Europe l’an prochain. J’aimerais bien faire une épreuve importante avant pour la faire progresser. Nous en discutons avec Thierry Touzaint. Il y a aussi les JEM dans deux ans. L’avenir se dessine autour de ça. J’ai de bons jeunes chevaux qui arrivent. Quiva du Lerchenberg (Grosso Z) est de ceux-là. C’est un frère utérin de Lyvie, aujourd’hui à l’élevage chez Mme et M. Tryba. C’est un échange que j’ai fait avec ces éleveurs qui sont devenus mes amis. Ce qui me manque, c’est un cheval pour faire la jointure entre Ismène et mes bons 6 ans. »
L’initiative de Laetitia et Rodolphe Bonnet a été unanimement appréciée. « Un succès » pour les étalonniers, en quantité (près de 100 poulains) et en qualité. « Nous avons pris un risque car nous ne connaissons pas les juments. Pour une première, c’est inespéré. »
Côté éleveurs, le constat en fin de journée est de la même veine : ?« Intéressant de pouvoir comparer sur un même lieu la production des étalons que nous avons choisis. C’est vraiment là aussi le rôle d’un étalonnier ». Et ils sont venus de loin : de la Vienne, de l’Isère, de Lorraine, de Franche-Comté, de Bourgogne, de Bretagne, du Centre pour jouer le jeu du championnat. Un championnat arbitré par quatre personnalités de l’élevage : Germain Levallois, Denis Brohier, Pierre Leboulanger et Patrick Anciaume, jugeant par deux la production des cinq étalons du Bois Margot. Le jugement s’est fait ‘‘à l’ancienne’’ sur les critères classiques de locomotion, d’équilibre, de mouvement et de look. Organisation impeccable mêlant rigueur et convivialité. En toute harmonie avec l’organisation de l’interrégional et la direction de l’hippodrome. Un bel espace.
Avec 20 000 € de primes à la clé, la dotation était alléchante. Le champion suprême repartait avec un joli pactole de 3 900 €. Ce fut pour Ulysse des Ajoncs, un fils de Quinoto avec une mère par Flipper d’Elle né chez Bruno Paysant dans la Manche. Il fut choisi par les quatre juges parmi les cinq finalistes qui se classent ainsi dans le top 5 : 2e Une d’Ag (Quaprice - Cap de B’Néville) à Franck Chevalier (86), 3e USB (L’Arc de Triomphe - Or de la Pierre) à Valérie Duclos Domine (86), 4e Cipium Z (Cap Kennedy - Narcos) à Didier Chauveau (24) et 5e Ungaro du Soleil (Champs Elysées - Rivage du Poncel) à Marianne Eichenberger (58).
Les poulains étaient jugés par étalon puis les cinq premiers de chaque fratrie classés par les notes venaient au rappel pour recevoir leur prix : chèque de 700, 500 et 400 € aux trois premiers, plaque souvenir en fonte d’aluminium de belle facture, flot et avoir de 200 € à chaque participant sur une prochaine saillie. Du professionnalisme et de la considération.
Après la pause midi et le Champagne des Riceys, présentation des étalons, anciens (hormis L’Arc qui ne sortira plus en public) et des nouveaux. Remarqués :
- Qlassic Bois Margot (L’Arc - Galoubet) sous la selle de Timothée Anciaume. Approuvé à 3 ans, pas sorti à 4 ans.
- Quality Bois Margot, petit fils de l’internationale Electre II (Monceau PS), fils de L’Arc et Belle Little par Quidam. Beau noir pangaré, Elite en hunter et en complet sous la selle de Didier Dhennin, agréé pour produire en SF à Pompadour. Quality devient le meilleur cheval de sa génération toutes disciplines confondues.
Au regard des poulains présentés, on peut dire que L’Arc transmet son chic, sa locomotion, son équilibre. Côté mental, les avis divergent. Celui de Didier Dhennin (lire encadré) est à prendre en considération.
Cap Kennedy semble marquer bien que sa production soit assez hétérogène. L’étalon doit acquérir de l’expérience sur les barres.
Dans l’ensemble - et ce sont les juges qui parlent -, le chic et la locomotion sont les qualités reconnues chez ces poulains. Si Denis Brohier a remarqué quelques défauts d’aplomb, facilement rectifiables par un parage, il se rallie au sentiment de ses confrères. Pierre Leboulanger a souligné le bon équilibre, l’amplitude et la souplesse des poulains « porteurs d’avenir » dit-il. Mêmes remarques pour Germain Levallois qui ajoute que tous ont une bonne locomotion. Quant à Patrick Anciaume, pour lequel l’exercice était nouveau, « je les imagine sur les barres ».
Pour la petite histoire, le poulain qui devint champion suprême rejoindra l’écurie du Bois Margot. Il fut acheté le matin même à sa sortie du camion sur le parking de l’hippodrome par l’étalonnier.
Etienne Robert
Didier Dhennin : « Quality a un bon mental »
Originaire de Dijon, l’olympique Didier Dhennin a longtemps géré le CE des Plantes Folies à Semur-en-Auxois avant de le céder à Brigitte Gries et d’intégrer l’ENE. Pilote de Quality (et de qualité), Didier accompagnait le fils de L’Arc à Cabourg.
« C’est, dit-il, un cheval qui a beaucoup de qualités et qui peut aller très loin. Je continue à rouler avec Rodolphe et j’espère qu’on ira au bout. Le cheval est coquin mais gentil. Je l’aime beaucoup. Il a un bon mental. J’insiste là-dessus car lorsqu’on parle de L’Arc aux éleveurs, on évoque immanquablement le mental. Il est aussi très courageux. Je mets ça en premier : mental et courage. Il a une très bonne locomotion sur le plat, de la galopade et de l’équilibre. C’est important sur le cross. Sur les barres, il est souple et respectueux. Il a plein d’atouts pour continuer dans cette ?voie là »
Son avenir après cette 6e place aux JO ? « Ismène du Temple aura 16 ans dans quatre ans. Il y a des chevaux qui ont gagné les JO à 18 ans. Ce n’est pas utopique de penser qu’elle soit encore là. Certes d’ici là il peut se passer beaucoup de choses. Il y a les Europe l’an prochain. J’aimerais bien faire une épreuve importante avant pour la faire progresser. Nous en discutons avec Thierry Touzaint. Il y a aussi les JEM dans deux ans. L’avenir se dessine autour de ça. J’ai de bons jeunes chevaux qui arrivent. Quiva du Lerchenberg (Grosso Z) est de ceux-là. C’est un frère utérin de Lyvie, aujourd’hui à l’élevage chez Mme et M. Tryba. C’est un échange que j’ai fait avec ces éleveurs qui sont devenus mes amis. Ce qui me manque, c’est un cheval pour faire la jointure entre Ismène et mes bons 6 ans. »
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