Carton plein pour les « Angot Brothers »...

déjeûner réunissant participants, partenaires et organisateurs, le dernier acte du tryptique auversois, qui avait été placé par le maître des lieux sous la maîtrise d’œuvre des étudiants de l’EDHEC de Lille a, de surcroît, remporté un vif succès auprès des cavaliers, tant professionnels qu’amateurs, comme en attestent les 1 086 couples qui se sont présentés, durant trois jours, au départ des dix-huit épreuves. Convenons que la dotation globale, qui avait été portée pour la circonstance à 65 000 € ,? dont 20 000 € pour le seul Grand Prix Edhec Jumping/Groupama Assurances, aura été de nature à convaincre les hypothétiques indécis. Cerise sur le gâteau, c’est Florian Angot, le « parrain » de l’association d’étudiants de L’EDHEC organisatrice, qui s’impose de belle manière dans l’épreuve phare, aux rênes d’un Made In Semilly (Allegreto/Le Tot de Semilly) qui s’adjuge son premier Grand Prix Pro1, de manière très convaincante.
Huit au barrage

Ils étaient trente-sept à prendre le départ d’un grand prix « classique » selon le « maestro », Jean-Paul Lepetit, et dont les principales difficultés, outre un matériel léger aux couleurs « délicates », résidaient dans les deux lignes : la première composée du double vertical-oxer NASH (n°8) ?et la seconde du triple n°12 (spa-deux foulées-oxer-une foulée-vertical), qui s’avéra particulièrement « meurtrier », ainsi que dans les deux verticaux isolés, N°10 du Conseil Général et N°11 (1,53 m) du Groupement Technique Vétérinaire de la Manche. Partis en N°2, c’est Bertrand Pignolet et un Nippon D’Elle (Scherif d’Elle) qui confirme à chaque sortie son remarquable potentiel, qui les premiers trouvaient les clefs de l’énigme. Six tours plus tard, et après que Guillaume Batillat/Lavalette Leamax, leaders provisoires du Challenge Freejump et leur « boss », Bruno Rocuet/Hastings, lauréat du GP Pro1 une semaine plus tôt, eurent grillé leur première cartouche, Alain Bourdon et Kassandre Erger (C Indoctro,Hols/Baladin du Manoir) donnaient corps au barrage, aussitôt imités par Emmanuel Vincent et Jenny de la Cense*HN (Dandy du Plape*HN/Amour du Bois), venus se frotter aux meilleurs. Jonathan Tirard, le jeune qui monte, et son Sbs Quasimodo de Hurtebise (Kashmir van’t Schutterscho/Quadol du Tillard,tf), s’invitaient eux aussi à la fête, alors que, moins en veine, Jerome Gachigard et Ismailia de Lormette (Le Tot de Semilly/Jasmin) 3èmes la semaine précédente, trébuchaient sur l’ultime oxer aux couleurs de Groupama. Très présente tout au long du week-end, la « Angot-Connection » tissait alors sa toile : tout d’abord avec Cédric et la prometteuse Natacha Delaunay (Cumano,Hols/Cumano/King’s Road), déjà vainqueurs de la première étape, puis avec Florian et « Made », au terme d’un tour parfaitement maîtrisé. Piégé avec Miss D’Helby (Papillon Rouge/Muguet du Manoir*HN) sur le triple, Guillaume Batillat était, lui, exclu de la fête, tout comme Bruno Rocuet, qui pensait pourtant avoir fait le plus difficile avec Gerfaut D’Helby (Laudanum,ps/Double Espoir), mais c’était sans compter avec le chrono. Seuls Bertrand Pignolet avec Magic d’Elle (Adelfos/Jalisco B) et Alexis Gautier avec Joyau d’Elle (Royal Feu/Quidam de Revel) parvenaient à leur tour à s’en sortir indemnes et à se qualifier pour un barrage à huit.
Florian Angot et Made In Semilly : série en cours

Comme au début de l’histoire, Bertrand Pignolet était avec Nippon D’Elle l’ouvreur du « money time » et il réalisait d’entrée de jeu un nouveau sans faute en 45’’52. Alain Bourdon et Kassandre Erger (43’’12), puis Emmanuel Vincent avec Jenny de la Cense*HN (39’’14) étaient plus vite, mais l’un comme l’autre, au prix d’un peu de bois (4pts), de sorte que, créant la sensation du jour, c’est Jonathan Tirard qui s’installait aux commandes (45’’07). Cédric Angot semblait parti pour mettre tout le monde d’accord (41’’47), mais la fille de Cumano s’oubliait sur l’oxer du Conseil Général (4pts), suffisant toutefois pour s’approprier la 5ème place et le Challenge Free Jump. Serrant les courbes, mettant à profit les galopades, son frère Florian bouclait le « Tour du Marais » sans encombre, profitant du passage à l’heure d’été pour mettre les pendules à l’heure (41’’46) et s’installer définitivement aux commandes, puisque ni Bertrand Pignolet (12 pts) pas plus qu’Alexis Gautier (8 pts) ne parvenaient à boucler sans anicroche.
D. S.