Cheval Normandie : « Y croire »
Michel Mesnil et Jean-Pierre Kervadec ont été les principaux interprètes de cette embellie annoncée. 1 800 chevaux dont 400 trois ans ont été vus en concours en 2015. Le régional printemps avec 45 sujets n’a pas donné toute satisfaction. Michel Mesnil en a tiré les conclusions qui s’imposent et décidé de revoir le contenu des concours. L’innovation consistera à transformer des concours locaux en concours d’entraînement pendant lesquels les chevaux seront préparés à sauter en liberté. Ces séances d’entraînement auront lieu à St Hilaire du Harcoüet, aux Pieux, à Coutances et à Caen. Lors du régional, ils seront filmés pour des vidéos et le concours sera retransmis en streaming. Ce sera une occasion unique de montrer des 3 ans au saut en liberté dans de bonnes conditions et correctement préparés. Les vidéos serviront à la commercialisation. Michel Mesnil insiste sur l’importance de cette préparation. Un juge national y sera présent et répondra à toutes les questions concernant le sens de la notation. Il est aussi envisagé de faire sauter les 3 ans pendant le NHS. Le but recherché est évidemment de favoriser la vente des 3 ans et de faire mieux que l’année dernière au cours de laquelle 20% de la production a été vendue pour un montant global estimé à 550 000 €.
Le régional poulinières et foals qui se tenait à Cabourg est abandonné au profit de la foire de Caen qui offre plus de visibilité. Voilà les principales modifications apportées aux concours d’élevage. « C’est un essai, précise Michel Mesnil, il faut mieux présenter les chevaux et faire venir des marchands sur des rassemblements importants. Les éleveurs doivent être plus nombreux à participer aux concours nationaux. Nous devons montrer que la Normandie est le berceau du cheval de sport. »
Jean-Paul Chauvin fut le seul Normand à présenter une pouliche de 3 ans à l’événement femelle de Fontainebleau l’année dernière. C’est d’ailleurs sa pouliche, Circée de Tivoli, qui gagna le championnat. A cette occasion, Jean-Paul a fait part de son intention de cesser l’élevage. Ses chevaux sont à vendre. Olivier Bidet qui participait au championnat d’Equita ramène une médaille d’argent avec Chipie d’Avril.
A plusieurs reprises, Michel Mesnil a dit son optimisme quant à la saison qui démarre. Il a invité les éleveurs à mettre ou à remettre leurs juments à la reproduction dans la perspective où la demande deviendrait plus forte que l’offre. « Dici peu, nous manquerons de 3 ans » prédit-t-il.
Sur tous les fronts
Sur tous les fronts de la commercialisation et de la promotion, le « VRP » de Cheval Normandie, Jean-Pierre Kervadec. A Palm Beach en mars 2015, au salon de Pékin où le potentiel est énorme. Forte demande en effet en chevaux, en formation, en coaching. Le protocole sanitaire freine considérablement les possibilités d’échange notamment par le manque de centre de quarantaine. Un centre vient d’être agréé, celui de Jean-Claude Daguet à Versainville (14). Il peut accueillir vingt chevaux. Les rapports commerciaux sont bons avec l’Amérique du Nord dont les courtiers ont acquis trente chevaux pour des prix allant de 8 000 à 112 000 € pour le plus cher. Cheval Normandie comme Normandy horse business center, se veulent facilitateurs commerciaux mais en aucun cas marchands. Leur but est de faire venir à St Lô marchands et courtiers, français et étrangers. Trente rassemblements ont été organisés en 2015 pour 360 chevaux présentés et un chiffre d’affaires de 1 120 000 €. Pour 2016, une vente de poulains aux enchères et une présentation-vente lors du Grand Complet du Pin sont au programme.
Le budget de Cheval Normandie tourne autour de 400 000 €. L’exercice 2015 est légèrement déficitaire de 10 000 €, déficit dû au retard du versement de subventions. Jacques Morin veille, en bon père de famille, à la gestion.
Pascal Cadiou est venu apporter l’éclairage du stud-book. L’incitation à la jeune génétique et à la génétique SFO (originel) y est fortement, et comme jamais, encouragée.
Jean-Luc Dufour pour la SHF a apporté une précision concernant les étalons de 4 ans : leur programme sportif allégé comporte six épreuves et le CIR et sont qualifiés d’office aux finales de Fontainebleau.
« Y croire », c’est sur ce Credo que Jean-Baptiste Thiébot a conclu l’assemblée avant de s’adresser à Eric Beaufils qui présida longtemps aux destinées du Pôle. Il fut un défenseur ardent de l’outil que l’on connaît aujourd’hui. Battu de 5 voix aux dernières élections départementales, victime du redécoupage de son canton, il a dû laisser la place à André Denot, maire de Pontorson et chargé des affaires équestres au conseil départemental. François Dufour fut associé lui aussi à cet hommage.
Les éleveurs furent ensuite invités par le stud-book SF au pot de lancement du catalogue 2016 des étalons.
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