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Echos du Grand National - Dressage, Complet, CSO : Place à la jeunesse

  • Franck Vancrayelynghe sur Quito du Vilpion vainqueur du Grand Prix Arnaud Yon au haras de la Vallée
    Franck Vancrayelynghe sur Quito du Vilpion vainqueur du Grand Prix Arnaud Yon au haras de la Vallée
Des quatre coins de la France le Grand National déroule son organisation hors pair, avec les organisateurs, mais pas que : les sélectionneurs et directeurs techniques sont là, pour former, observer les membres de l’équipe de France et les jeunes en devenir. C’était la botte secrète de Jean Morel, d’intégrer un jeune dans les écuries. Premiers échos au fil des premières étapes, toutes disciplines confondues, espoirs et premières victoires. Un peu de vécu d’une mécanique bien huilée...

CSO : les p’tits nouveaux : une écurie 100 % picarde


Une des nouvelles écuries qui se lancent dans le Grand National en 2015 est 100 % picarde. Elle a adhéré pleinement au fait d’incorporer un jeune, c’est donc une écurie à trois, qui courra sous couleurs Meyer/Horsemeal.


Franck Vancracrayelynghe, cavalier professionnel depuis 20 ans, a installé en 2010 son écurie de 40 chevaux à Corbie dans la Somme. En 2014, il participe à 58 concours et parcourt plus de 50 000 kms, de la Picardie, à la Normandie, Pays de Loire, Champagne-Ardennes, Rhône Alpes et à l’étranger, en Belgique et aux Pays-Bas. Il a engrangé de très bons résultats avec de nombreux classements en Pro 1 et Pro 2 et un titre de Champion de France dans la catégorie des chevaux de 6 ans avec Ululu. La pause hivernale a permis de former les 12 nouveaux jeunes chevaux et de poursuivre le travail sur les 22 chevaux déjà présents aux écuries. Les très bons résultats de 2014 laissent présager une belle saison 2015. Avec un piquet de chevaux performants, Franck pourra cette année concourir dans des épreuves nationales et internationales de niveau supérieur en France et à l’étranger.


Il fait équipe avec Thomas Ponthieu, installé à Fonsomme, prés de Saint-Quentin dans l’Aisne, aux Ecuries des Courcelles. Cet élevage se fit connaître avec l’excellent Espoir de Courcel monté par Bruno Broucqsault et les fils Ponthieu, ou encore Qualine de Courcel, une fille de Dollar de la Pierre, née dans l’élevage familial, initié par le père, Thierry Ponthieu. Si Qualine lui donne la victoire dans une 135 au CSI** de Strazeele en novembre 2014, Reseda du Jour remporte une 130 en octobre, toujours à Strazeele, devant...94 concurrents.


« Le Grand national est un circuit de référence dans le domaine des sports équestres, c’est un véritable tremplin vers les sélections internationales. Il se dispute par équipe de 2. La possibilité d’ajouter un équipier si ce dernier a moins de 21 ans nous a plu. » Franck et Thomas ont proposé à Baptiste Rodriguez, jeune cavalier samarien de 15 ans, licencié chez Franck Vancrayelynghe, de les rejoindre. Il a récemment terminé 2e de la Pro 2 Grand Prix 135 de Fay les Etangs avec Ukaze de la Vallée et 3e dans la 135 avec Sir Un Prince.


L’écurie courra sous les couleurs Meyer/Horsemeal. Le sellier Meyer et le distributeur d’aliments pour chevaux Horsemeal les soutiennent dans cette aventure.


CCE : Thomas Carlile prend ses marques


Installé au Haras national du Lion d’Angers depuis janvier, Thomas Carlile, valeur montante de l’équipe de France était engagé à Saint-Mars d’Outillé avec deux jeunes chevaux.


Thomas Carlile a profité du concours sarthois pour découvrir les structures et pour sortir deux jeunes montures. « Je suis bien installé au Lion d’Angers. Tout va bien. Je vous ai amené le soleil tout l’hiver », plaisantait le jeune cavalier. « Maintenant je découvre le circuit des concours locaux. Le niveau est identique et homogène aux concours qui peuvent se courir du côté de Toulouse où j’étais avant. Je le constate en ayant couru la semaine dernière à Fontainebleau. Je découvre les parcours de chaque concours. J’ai des chevaux plus ou moins modernes qui peuvent courir un peu sur tous les terrains et il y en a d’autres, dans l’écurie, qui sont un peu plus atypiques et qui ne s’adapteront pas à certains terrains. Il faut que je découvre cela pour faire les meilleurs choix. Cette année sera donc charnière sur les décisions ».


« Sinon j’ai une nouvelle génération de 4 ans qui arrive et qui est très qualiteuse. Dans les chevaux de 5 ans, j’ai Qatil du Bailly Z que je démarre ici. J’avais deux nouveaux 6 ans la semaine dernière à Fontainebleau. Et quelques chevaux d’âge que je découvre. La relève est bien garnie. Maintenant c’est à moi de la faire évoluer pour qu’elle soit aussi performante que mes chevaux de tête actuels ».


« Sirocco du Gers et Upsilon ont pris quinze jours de retard dans le travail compte tenu du déménagement. Le fait que le Grand National de Tartas soit reporté en avril est une aubaine pour moi. Car j’avais l’intention de les faire démarrer à cette période. Ca m’arrange bien. Ensuite ils iront à Pompadour. Sirocco va suivre le Grand National jusqu’en juin. Ensuite on avisera sur quelle épreuve internationale on l’engagera. S’il est régulier il a ses chances pour une sélection pour les Europe. Il faut qu’il répète ce qu’il a fait l’an dernier. Et moi aussi. La chance est avec moi pour le moment. J’en profite. J’arrive à un niveau intéressant et j’évolue encore. Je continue à aller vers le haut niveau et commence à me mesurer à la concurrence étrangère. J’ai un piquet de chevaux jeunes. Il faut les faire bien vieillir et qu’ils restent en bonne santé pendant encore de nombreuses saisons ».


Cycles classiques 5 ans B : 1. T. Carlile/Qatil du Bailly Z (43,50); 2. N. Touzaint/Alfa de Hus (44,60); 2. D. Dhennin/Alize des Fleuris (50,60).


Classiques 5 ans A : 1. T. Carlile/Aquitain du Delta (46,10); 2. D. Dhennin/Nyctacle Boreale Ene HN (47,20); 3. M. Lemoine/Avril de Folie (47,80).


Classiques 4 ans : 1. D. Dhennin/Byebye Brisquenouille (35,40); 2. A. Coutte/Bijane du Loir (41,70).


Classiques 6 ans B : 1. D. Dhennin/Edazo, (46,20); 2. D. Dhennin/Ilhavo HN (47,40); 3. D. Dhennin/Vidoc de Loume (47,80).


Classiques 6 ans A : 1. B. Luda/Valere de Bonnieres (47,30).


Amat 1 : 1. M. Lux/Safran d’Argonne (49,20); 2. L. Lefebure/Royaltease de Mera (59); 3. S. Pinchinat/Sligo (59,50).


Amat Elite : 1. V. Mougel/Riqles du Feydel, (67,90); 2. T. Delaunay/Quick de la Serre (71,90); C. Sénéchal/Tresor de Cluis (71,90).


Dressage : les ambitions de Claire Gosselin


Avec un pourcentage de 67,880, Claire Gosselin a remporté la première étape du Grand National de dressage au Mans, le week-end du printemps. Des premiers points qui montrent la volonté de victoire de la cavalière de l’équipe tricolore.


« Je suis passée en début d’épreuve. Donc ce n’était pas évident. Même si j’étais plutôt contente en sortant et que j’avais pris une bonne note, il y avait de très bons chevaux à passer derrière. J’étais dans le classement, mais pas forcément gagnante. Et finalement cela se termine bien pour moi ».


Première étape et première victoire pour la cavalière de l’équipe de France. « Ce sont les premiers points et cela montre notre détermination. Surtout que nous ne ferons vraisemblablement pas toutes les étapes. L’objectif est de gagner toutes celles que nous disputerons ».


Certes le circuit national sera au programme, mais les événements à l’étranger seront au calendrier.


« J’ai bien sûr une grosse envie d’internationaux avec l’équipe de France. Je devrais débuter à Saumur, cela reste à confirmer avec l’entraîneur national. Puis la seconde étape du Grand National de Jardy. Et entre mai et août, j’axerai vraiment sur les internationaux. Pour bien finir sur le Grand national en fin de saison ».


« Le dressage, c’est des questions de moment. C’est la reprise au jour J et à l’instant T. Il y a deux ans, j’avais gagné cette même étape. Et toujours avec Pauline Leclercq, on avait gagné le Grand National en fin d’année. Je ne suis pas superstitieuse mais c’est de bon augure. Le cheval est plus compétitif qu’il y a deux ans, sachant que c’est dans le piaffer que les points sont encore à prendre. Et aujourd’hui il a montré des choses qui m’ont plutôt plu. Dans le sens dans lequel je veux qu’on avance ».


Equipes de France : pas de performance sans confiance


Les lundi 16 et mardi 17 mars, à la demande de Sophie Dubourg, Directrice Technique Nationale, la Fédération Française d’Equitation a organisé un séminaire fédéral, réunissant pour la première fois les 35 entraîneurs, sélectionneurs et directeurs techniques de 11 disciplines. Ces deux journées, placées sous le thème de « la préparation collective de l’excellence de demain », se sont tenues sur le parc équestre fédéral à Lamotte Beuvron (41).


La première journée a été consacrée à l’étude et aux échanges portant sur les facteurs non techniques de la performance, tels que la gestion des moments clefs d’une saison sportive ou encore l’optimisation de la motivation des équipes.


Le lendemain, c’est le travail en équipe qui a été mis à l’honneur. Florian Rousseau, champion olympique en cyclisme, œuvrant pour la Mission d’Optimisation de la Performance (MOP) à l’INSEP, a dressé le bilan des échanges sur le fonctionnement collectif des staffs. « Pour envisager le fonctionnement d’un staff il est important de se replacer au niveau du sportif. Le fonctionnement en équipe, la méthodologie, l’engagement et l’investissement sont tous nécessaires. Néanmoins, les valeurs humaines, comme la confiance, demeurent primordiales pour la réussite de l’équipe. En cas de déception, de contre-performance ou de problème d’adversité, il est important de pouvoir s’appuyer sur tous les membres du staff et d’effacer la notion de hiérarchie. »


Emilie Pelosse, psychologue du sport membre de la MOP au sein de l’INSEP, rajoute que les athlètes sont les premiers à souhaiter des échanges et des temps de partage pour l’équipe au complet. « La cohésion du groupe toutes hiérarchies confondues amène à des performances collectives. Par ailleurs, de nombreuses études réalisées ces dernières années mettent en exergue la corrélation entre la cohésion de groupe et la performance et, étonnamment, cela est d’autant plus vrai dans les sports individuels.»


D’après Jean-Pierre Tiffon, coach sportif et intervenant sur le séminaire, les exercices de groupe ont permis d’observer les différences de comportement et le rôle de chacun dans la formation des équipes. L’envie de partage a été d’autant plus forte que le séminaire insistait sur les facteurs non techniques de la performance. Et dès qu’il s’agit de « l’humain », les problématiques deviennent communes à toutes les disciplines.


Listes des participants regroupés par discipline équestre : Saut d’obstacles : Philippe Guerdat, Thierry Pomel, Olivier Bost, Xavier Delalande, Bertrand Poisson, Pascal Henry; Concours complet d’équitation : Thierry Touzaint, Pascal Forabosco, Emmanuel Quittet, Jean-Pierre Blanco, Serge Cornut, Florence Lenzini; Dressage : Jan Bemelmans, Muriel Leonardi; Attelage : Félix Brasseur; Para-Dressage : Fanny Delaval; Reining : Guy Duponchel; Endurance : Bénédicte Emond Bon; Voltige : Davy Delaire, Samuel Dumont; TREC : Thierry Mourouard; Pony-games : Cayril Barreau; Horse-ball : Raphaël Dubois; Directeurs et Cadres Techniques FFE : Sophie Dubourg, Michel Asseray, Martin Denisot, Laurent Gallice, Elise Gapaillard, Claude Lanchais, Maryline Lesage, Bernard Muret, Emmanuelle Schramm, Olivier Simon, Quentin Simonet; Intervenants extérieurs : Bruno Lartigue, conseiller spécial des affaires générales au sein de la Délégation Interministérielle de l’Intelligence Economique, Jean-Pierre Tiffon, coach d’équipe, Emilie Pelosse, psychologue du sport travaillant pour la Mission d’Optimisation de la Performance (MOP) à l’INSEP et Florian Rousseaux, champion olympique en cyclisme œuvrant également au sein de la MOP à l’INSEP.

26/03/2015

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