Enquête activité centres équestres : innover, communiquer et développer
Une conjoncture économique peu favorable
Depuis la rentrée 2014, 110 de ces clubs déclarent avoir subi un impact négatif quant à la conjoncture économique difficile vécue au niveau national. 40 % d’entre eux considèrent que leur activité économique est stable et 36 % l’estiment en baisse. Les causes mentionnées en majorité sont la hausse de la TVA, la baisse du pouvoir d’achat et la réforme des rythmes scolaires. L’étude révèle que le chiffre d’affaire des centres équestres est généralement à la hausse ou stable, mais parallèlement, la marge du plus grand nombre d’entre eux baisse ou stagne. L’effectif des salariés est quant à lui stable, mais on note une tendance à la baisse de la durée hebdomadaire du travail (-8 heures en moyenne).
Plus de TVA, moins d’activité
La hausse de la TVA a induit des effets négatifs sur l’activité des centres équestres, qui se traduisent par une diminution de la consommation de prestation, une baisse du nombre de licenciés, ou encore une altération de la relation des professionnels avec leur clientèle. Un constat qui pointe l’importance de la transparence et la communication avec les clients. Cependant, un grand nombre de structures s’estime encore confus quant à l’application de cette réforme fiscale.
Une réforme scolaire qui bouleverse tous les rythmes
La réforme des rythmes scolaires a eu un impact négatif sur l’activité de 77 % des centres équestres interrogés. Ce changement a imposé un aménagement des plages horaires de différentes formes : perte ou diminution des cours le mercredi matin, déplacement le mercredi après-midi, rajout de cours en semaine ou le week-end, regroupement de cours le samedi, ou compensation avec d’autres cours. On constate en moyenne une ouverture de 3 plages horaires de cours supplémentaires, en remplacement de ceux du mercredi matin.
Les Jeux Equestres Mondiaux : un bilan inattendu
L’étude révèle que les JEM n’ont pas engendré l’héritage durable escompté et attendu concernant la pratique de l’équitation dans les centres équestres normands. Actuellement, le Coren enregistre une baisse de 4,52 % de licences au 15 février par rapport à l’année dernière. 96 % des gérants interrogés n’ont pas reçu de demandes particulières pour la mise en place de nouvelles disciplines au sein de leur établissement faisant suite aux JEM. Il ressort cependant que certaines disciplines peu connues comme le Horse-Ball et la Voltige, citées en majorité, ont été demandées. Néanmoins, seulement 26 % des clubs ont profité de cet événement pour mettre en place des manifestations : animations au club, déplacements pour assister à une épreuve, ou démonstration des cavaliers et chevaux du club aux JEM. Seules ces structures disent ressentir une augmentation de licenciés liée à ces Jeux.
Cet état des lieux de l’activité des centres équestres normands depuis la rentrée 2014, met en évidence l’impact engendré par la conjoncture actuelle sur l’offre de prestations. De nombreuses modifications et adaptations ont été mises en place dans le fonctionnement et les activités de ces clubs pour remédier aux événements politico-socio-économiques auxquels ils ont dû faire face durant l’année 2014. Il apparaît que les gérants de ces structures doivent plus que jamais innover, communiquer différemment et développer de nouveaux produits pour maintenir une activité d’enseignement de l’équitation rentable et capter une nouvelle clientèle.
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