Equipe de France de Concours Complet : Stage de préparation objectif Rio

A 170 jours de la cérémonie d’ouverture de la 31e olympiade, et à 15 jours de la première compétition, les Bleus de complet ont levé le voile sur leur préparation à l’occasion d’une journée presse. Les 20 couples potentiellement sélectionnables sont au travail depuis le début du mois de janvier à raison de regroupements hebdomadaires au Pôle France de Saumur. « Du travail et du sérieux » résumait Thierry Pomel, ce qui n’empêche pas la bonne humeur. Vingt couples mais seize cavaliers puisque Thomas Carlile, Karim Laghouag, Astier Nicolas et Nicolas Touzaint ont, au moins sur le papier, l’avantage de disposer de deux montures. L’inventaire pourra évoluer en cours de saison jusqu’au mois de juin où une longue liste avec 8 couples sera communiquée au CNOSF. La sélection définitive se fera à l’issue de l’étape du Grand National du Haras du Pin qui se déroulera du 24 au 26 juin. Le 13 juillet la DTN communiquera la liste définitive des cinq couples qui partiront pour Rio le 30 juillet. L’un d’eux sera remplaçant. « A année exceptionnelle, actions exceptionnelles » dit le clip de la fédération. Et son vice-président Emmanuel Feltesse d’insister : « Une fédération vit au rythme des jeux olympiques. Nous sommes d’abord une fédération olympique c’est notre raison d’être. » Une assertion qui semble plus vraie et plus visible dans les moyens mis en œuvre que par le passé. Pour la DTN Sophie Dubourg : « Ce qui est formidable dans cette aventure olympique c’est que toutes les ressources, toutes les compétences, toute la dynamique de la fédération sont mobilisées. L’objectif du ministère des sports est d’inscrire la France dans le top 5. Il nous demande d’y contribuer et de se positionner vis-à-vis de l’Allemagne, de la Corée et la Chine. Pour les sports équestres, je les ai rassurés pour la Corée et la Chine. L’Allemagne reste bien sûr une nation importante et concurrente mais l’objectif d’être dans le top 5 ne devrait normalement pas être un problème. » Un objectif qu’affine Thierry Touzaint, fort de son expérience de deux olympiades en tant que cavalier et de quatre en tant que sélectionneur : « Ma motivation est intacte et peut être encore plus forte qu’avant. Ce seront peut-être mes derniers JO en tant que coach. J’ai envie d’en découdre. J’ai envie de ramener une médaille pour la France. On a goûté à la médaille d ‘or par équipe à Athènes. C’était fantastique. C’est un de mes plus beaux souvenirs mais ça avait été un peu gâché du fait que ça s’était joué sur le tapis vert (la victoire de la France n’avait été acquise que par disqualification à postériori de l’Allemagne NDRL). J’ai encore une revanche à prendre. Une médaille d’or par équipe c’est peut-être ambitieux mais j’en rêve. On va tenter le tout pour le tout. Je vais privilégier de bons équipiers dans ma sélection mais en fonction de ceux qui seront en forme le jour J à l’heure H un podium individuel est dans le domaine du possible. On est prêts, on croise les doigts et on y croit. » En attendant, les programmes de compétition sont individualisés. Certains débuteront sur le Grand National de Saumur (Thibaut Valette/Qing du Briot), d’autres sur celui de Pompadour (Mathieu Lemoine/Bart L). Certains iront sur des CIC*** notamment ceux à qui il manque une qualification (Nicolas Touzaint/Crocket 30). Celui de Chartsworth en Grande Bretagne (du 13 au 15 mai) dont le vallonnement est similaire à celui du site de Deodoro sera à suivre particulièrement.