Jean-Baptiste Thiébot « piaffe » de bonheur....

C’est un des meilleurs titres remportés par votre élevage, cette médaille d’or ?

Oh bien oui. De toute façon les jeux olympiques c’est ce qu’il y a de mieux.  J’ai eu de très, très bons chevaux de concours hippiques qui ont gagner des Grands Prix prestigieux  comme  Genève ou Falsterbö. Mais là, ce sont les Jeux Olympiques. C’est une autre dimension.  Et puis sincèrement, on ne peut ne pas me croire, je suis sincère en disant ça, bien évidemment que je suis content pour mon affixe d’élevage mais ça ne changera pas ma vie, je ne suis pas un spécialiste des chevaux de Complet.  moi où je suis vraiment hyper content ce soir, c’est que depuis 3 ou 4 jours que les Jeux ont commencé, on entendait parler de tout le monde, de tous les sports, sauf de l’équitation. Alors moi qui suis souvent honteux d’être Français et bien là je suis content quand même pour la France et puis j’espère que l’on va un peut parler du monde du cheval. Le éleveurs, bon ce sont des éleveurs mais les sportifs du monde équestre c’est quand même parmi les smicards du monde des chevaux. Ils peinent tous à gagner leur vie.

L’histoire de Piaf en quelques mots ?

 Sa mère n’est pas vraiment une jument de mon élevage. Je l’avais achetée avec les parents d’un de mes cavaliers, Gaetan qui voulait un cheval. Par la suite, il a renoncé donc j’ai racheté les parts et je l’ai mise poulinière.  C’était une très belle jument qui avait du sang et un beau modèle. Je l’ai présentée à Cap de B’néville  et voilà comment Piaf est né. Il n’a pas tourné à 4 ans mais il était débourré et se présentait bien avec un beau modèle et de belles allures. Des gens du Complet, dont je tairai les noms, sont venus le voir mais ça n’allait jamais...En fin d’année de 4 ans une dame de Toulouse, Mme Périer qui a mis Astier à poney, une très bonne coach très appréciée à l’époque, est passée chez moi. Elle cherchait un cheval pour un autre cavalier de son club. Son choix se porta sur Or de B’Néville, un Damiro qu’elle préféra à Piaf. C’est un cheval que je voyais plus CSO que Complet. Un peu plus tard, cette dame me rappelle, elle voulait que le lui prête Piaf   en vue d’un achat ultérieur. Ce que je fis. Le cheval est resté un an à Toulouse où il a été bien dressé puis un jour les parents de ce cavalier m’informent qu’ils me ramènent le cheval car leur fils a arrêté de monter, il ne veut plus faire de concours. Le Cheval revient chez moi et deux jours plus tard ce sont les parents d’Astier qui viennent chez moi pour acheter Piaf qu’ils connaissaient bien et qui plaisait à Astier. Astier est resté chez moi quelques jours pour essayer le cheval. Il lui a plu et l’affaire s’est faite comme ça. Le cheval est retourné à Toulouse et n’a jamais plus quitté la selle d’Astier. Il l’a très bien formé. J’ai regretté qu’il ne l’amène pas aux JEM de Normandie. C’est lui qui avait raison.

Voilà pour la petite histoire.

Une histoire or et argent qui peut rebooster le commerce ?

J’espère que oui. On a vendu un peu de chevaux à l’automne notamment à la dame qui a fait acheter Opgun Louvot à Sandra Auffart. Je lui ai vendu  une belle jument qui fait du Complet chez elle et dont elle est très satisfaite. Elle m’a rappelé il y a peu en disant qu’elle voulait le frère de la jument. Tout ça c’est bénéfique. Maintenant il faut que les cavaliers de CSO fassent quelque chose. Au mois, les frands médias populaires sauront que l’équitation, les cavaliers, les éleveurs existent en France.

Recueilli par ER
Photos ER et Jean Morel