JEM Voltige Imposés : deux showmans français en tête !
Ils n'étaient que dix-sept au départ du programme imposé chez les hommes mais le niveau était plus que relevé en présence des meilleurs voltigeurs mondiaux, notamment les Allemands Erik Oese, Thomas Brüsewitz et son frère Viktor. Mais les Français connaissaient leurs chances plus que réelles de figurer parmi les premières places, en présence du champion d'Europe 2013, Jacques Ferrari et du champion du monde 2012, Nicolas Andréani.
Et les deux champions n'ont pas déçu prenant respectivement la première place (8,410) et la deuxième place (8,300). « Il a été au maximum de ses capacités, il a tout donné. Le cheval s'est très bien comporté. Jamais Jacques n'a reçu une note comme celle-ci : c'est sa plus belle performance. En général, les imposés sont un peu sa bête noire : il ne s'éclate pas sur ce programme, on peut même dire qu'il s'ennuie. Alors il est sincèrement libéré. Et vraiment, on ne s'attendait pas à ce qu'il sorte avec de telles notes. Habituellement, on entre derrière les Allemands et les Autrichiens », commente l'entraîneur national, Davy Delaire sur la performance de Jacques Ferrari.
De son côté, Nicolas Andréani analyse : « J'ai fait une petite faute sur l'amazone. En fait, il y a quatre ans, cette figure m'avait sans doute valu l'or mondial à Lexington. Du coup, je me suis un peu retenu, je l'ai moins tirée. J'ai senti que je n'étais pas au maximum sur cette amazone. Cela a dû jouer. Mais je suis très heureux. Je n'ai jamais voltigé sur une piste comme celle-ci. C'est incroyable de sentir le public sur ses genoux. On le sait, je suis un show-man et je suis donc fier de pouvoir dire que ça y est, j'ai fait mon premier Zenith. Et comme les rock stars, j'ai adoré sentir le public à mes côtés ».
C'est ensuite un trio allemand que l'on retrouve aux troisième, quatrième et cinquième places avec Viktor Brüsewitz (8,216), Thomas Brüsewitz (8,144) et Erik Oese (8,106). Le troisième tricolore engagé dans ce championnat du monde masculin, Vincent Haennel, termine quant à lui huitième (7,901).
Le Danemark à l'honneur chez les femmes
Après les équipes, ce sont les filles qui sont entrées dans la compétition en Voltige au Zénith ce mardi. Elles étaient trente-deux au départ du programme imposé, dominé par la Danoise Rikke Laumann. La concurrence chez les filles est rude et les favorites ont pris un très bon départ dès leur premier programme. C'est donc la Danoise Rikke Laumann qui s'empare de la tête de cette première épreuve grâce à une note de 8,435. C'est la multi médaillée mondiale, la Britannique Joanne Eccles, qui prend la deuxième place avec une note de 8,350, devant la Suissesse Simone Jäiser (8,300).
Du côté des Françaises, elles étaient trois au départ du programme imposé. C'est la doyenne de cette équipe de France, Anne-Sophie Musset-Agnus, qui prend le meilleur départ avec une quatorzième place (7,583). La multi championne de France sort satisfaite de sa prestation mais reste malgré tout un peu déçue de sa note finale. « Je me suis fait plaisir et je dois même reconnaître que je suis assez contente de moi. L'une des figures n'est pas passée comme elle aurait dû, ça a évidemment un impact sur la note finale. Il est vrai que je m'attendais à un peu plus, mais c'est déjà une aubaine pour moi d'être ici, sur ces Jeux. Mon cheval a été remarquable : je ne l'ai trouvé qu'il y a un an et demi. Il faut savoir que les meilleurs chevaux présents à Caen ont déjà cinq voire dix ans d'expérience. Nous avons finalement eu très peu de temps pour nous préparer. Mais j'ai une confiance absolue en lui », explique la Française avant de souligner l'ambiance incroyable qui règne dans le Zénith : « La présence du public dans cette arène est vraiment géniale. J'en ai eu la chair de poule. Depuis deux mois, je réalise une grosse progression, donc je me trouve dans une période où tout ce que je vis n'est que du bonus ».
Pour sa première participation aux Jeux Equestres Mondiaux, Manon Moutinho prend la vingt-troisième place du programme imposé (7,126). « Je suis contente car j'avais peur que la pression m'envahisse mais c'est finalement qu'une fois entrée en piste que je me suis sentie impressionnée par l'environnement et surtout par le public. J'avais un peu peur de cette ambiance et de la proximité des gens car mon cheval peut être regardant avec les bruits extérieurs. D'un point de vue technique, je suis assez contente, mais je suis rentrée dans le moulin à contre élan, c'est-à-dire sur la mauvaise foulée de mon cheval. Dans l'ensemble j'ai effectué un programme qui correspond à ce que je fais à l'entrainement », précise-t-elle. Enfin, Manon Noel se classe vingt-sixième avec une note de 6,973.
Equipes : la France prend un bon départ
Ce sont les équipes qui ont ouvert le bal en découvrant la piste circulaire du Zénith. La France prend un bon départ tandis que l'Allemagne est en tête.
Elles étaient dix-sept équipes à s'élancer sur la piste du Zénith, théâtre de la compétition en Voltige. La France avait la lourde tâche de partir en première, mais l'équipe dirigée par Davy Delaire n'a pas déçu et prend un bon départ en se classant quatrième au provisoire, à l'issue de cette épreuve imposée. Avec 7,217, la France se trouve derrière les leaders, l'Autriche (7,873), l'Allemagne (7,858) et la Suisse (7,757).
Une bonne entrée en matière, selon Davy Delaire, sélectionneur national et entraîneur. « Nous nous étions fixés comme objectif de terminer à 5 ou 6 dixièmes de la tête, pour pouvoir viser un éventuel podium. Contrat rempli ! Ca s'est plutôt bien passé pour nous. On savait d'avance que les Allemands et les Autrichiens seraient très forts. Nous passions les premiers, ce qui n'est pas toujours la meilleure position. La piste est un peu regardante, il y a eu pas mal de flashs, donc le cheval a été un peu électrique sur le début de programme. Mais tout s'est bien délié par la suite ».
Interrogé sur la pression qui peut peser sur les membres de son équipe, Delaire garde la tête froide : « Nous ne souhaitons absolument pas nous placer dans cette idée de sauver le navire France. Chaque discipline donne tout ce qu'elle a ».
Il reste désormais deux programmes libres dans la compétition par équipes, sur lesquels la France compte énormément. « Normalement, les libres nous réussissent bien, nous sommes assez forts et nous pouvons prendre des points. Il va toutefois nous falloir être réguliers, mais notre cheval a de l'expérience, plus que d'autres ».
La compétition se poursuit aujourd'hui comme chez les femmes avec le programme libre, où les Français devraient une fois encore s'illustrer.
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