L’élevage normand à la croisée des chemins

leurs assemblées générales respectives voici une quinzaine à Saint-Lô.

Au cours de la matinée, l’auditoire a tout d’abord pris connaissance des différents rapports des bureaux directeurs des deux associations, avant d’assister l’après-midi aux exposés d’intervenants extérieurs sur le thème du commerce des chevaux de sport. En dépit de ce programme alléchant et au grand dam du président Jean-Muris, c’est une toute petite chambrée d’une cinquantaine de personnes, sur les quelques six cent quatre-vingts adhérents que compte la FNSF, qui avait fait le déplacement. Un vrai problème d’implication pour les uns, de légitimité pour les autres, à un moment où pourtant de profondes mutations s’annoncent et d’importantes décisions se prennent, qui vont profondément et durablement impacter la gouvernance et les financements de l’élevage du cheval de sport, et donc les intérêts de ceux qui le pratiquent.

Adecno

Après lecture du procès-verbal de l’AG 2008, et adoption de celui-ci à l’unanimité des congressistes, le rapport d’activité mit sans surprise en évidence une baisse sensible des engagements dans les différentes catégories de concours d’élevages, et plus particulièrement dans ceux destinés aux poulinières (-22%). Au nombre des autres réalisations, citons encore l’organisation de trois ventes amiables, réalisées dans un souci de transparence accru (visite et radios disponibles, organisation logistique améliorée), mais qui ne connurent pas, contexte économique oblige, tout le succès escompté.

La présentation du rapport financier, arrêté au 30/11/2008 à 137 355 € (-2,50 %) et bien que dégageant un résultat net d’exploitation positif adossé à autofinancement à hauteur de 73 %, suscita une interpellation de Tancrède Dumont, à propos d’un prêt de 50 K€ consenti par l’Adecno, sur décision de son Conseil d’Administration, à la FNSF. afin de permettre à cette dernière de pallier des difficultés de trésorerie consécutives à des retards de paiements de la puissance publique. L’ancien président de l’Adecno regretta qu’en la matière, une plus large concertation n’ait pas prévalu, et s’interrogea pour savoir si en se substituant aux organismes bancaires, l’Adecno était bien dans son rôle. Après qu’Albert Hardy ait rappelé son attachement à l’Adecno et appelé de ses vœux une clarification des missions respectives de celle-ci et de la FNSF, les rapports d’activité et financier furent adoptés par la salle, à l’unanimité moins une voix.

La FNSF en quête de?« Qualité » et d’expansion commerciale

A peine le temps d’une petite pause que déjà Gilbert Leservoisier, secrétaire de séance, donnait lecture du procès-verbal de l’AG 2007, à son tour à l’unanimité des présents. Jean Muris eut alors le loisir de revenir, par le biais du rapport moral, sur les faits marquants de l’exercice écoulée, ainsi que sur les principales actions de développement et de communication entreprises au cours du dernier exercice. Parmi les plus marquantes, l’entrée dans sa phase opérationnelle du déploiement de la Charte des Bonnes Pratiques en Elevage équin, dont l’objectif, qui vise à promouvoir le savoir-faire et les bonnes pratiques des éleveurs normands, doit constituer un véritable atout en matière de commercialisation. Citons encore l’implication significative dans l’organisation des JSF, en matière de formation la mise en place d’un Comité des Jeunes Eleveurs ainsi que l’organisation d’un voyage d’étude au Pays-Bas, ou dans le domaine de la communication, la publication de quatre numéros de la « Lettre Normande » et l’optimisation du site internet de l’association. Après l’adoption sans encombre (à l’unanimité) des comptes de l’exercice écoulé, qui certes dégagent un léger excédent (3 333,67 €) aux environs de 280 K€, mais demeurent très fortement dépendants des aides publiques, le président pouvait présenter les projets pour 2009. Au nombre de ceux-ci citons la participation au Normandie Horse Show, une présence visible lors des Finales Nationales de Jeunes Chevaux à Fontainebleau, ainsi qu’une nouvelle implication dans l’organisation des JSF.

Elevage et commerce

C’est pour tenter de mettre en évidence les imbrications entre ces deux problèmatiques que se sont succédé différents intervenants externes, tels Jean-Yves Camenen, directeur de l’Unic qui fit un exposé sur les perspectives de développement international. A la suite Maîtres Mesle et Raoul Pignolet ainsi que le Dr Duffosset ont rappelé les règles incontournables qui régissent les transactions commerciales dans le domaine équin, et attiré l’attention des éleveurs sur l’intérêt du recours aux contrats de ventes afin de mieux se garantir des risques de non-conformité. Il ne restait plus pour conclure à Philippe Lemaistre, secrétaire général de l’ANSF, à présenter devant une assistance de plus en plus clairsemée, le nouveau site d’engagement en ligne pour les concours d’élevage.

D. S.