Les 11 meilleurs nations attendues au CPEDI*** de Deauville
Invaincue dans la Coupe des Nations depuis 2012, la Grande-Bretagne fera une nouvelle fois figure de favorite. Parmi les 8 cavaliers britanniques, on retrouvera notamment Sophie Wells (Grade V) et Sophie Christiansen (Grade I), toutes les deux doubles médaillées d’or en individuel et par équipe aux derniers Jeux Paralympiques de Rio de Janeiro (Brésil), en 2016. À leurs côtés, le champion paralympique individuel en titre en Grade II, Lee Pearson, effectuera son grand retour après plus d’un an d’absence.
Derrière la Grande-Bretagne en 2014, 2015 et 2016, les Pays-Bas se déplacent cette année encore avec leurs meilleurs athlètes, parmi lesquels Nicole Den Dulk (Grade II) et Demi Vermeulen (Grade III), en bronze par équipe aux derniers Jeux Paralympiques.
Synonyme de rentrée sportive internationale, le CPEDI de Deauville est un passage clé pour les vestes bleues, dont l’objectif majeur cette saison est les Jeux Équestres Mondiaux de Tryon (États-Unis), en septembre. En plus de José Letartre (Swing Royal*ENE-HN et RichardZ du Loing), Vladimir Vinchon (Tarantino Fleuri) et Camille Jaguelin (Wimke) en Grade IV, ou encore Thibault Stoclin (Uniek*HDC) en Grade I pour ne citer qu’eux, l’équipe emmenée par Fanny Delaval pourra également compter sur l’expérimentée Céline Gerny. La cavalière de Grade II sera associée, pour la première fois sur une compétition internationale, à Vol de Nuit de Brève*ENE-HN. La jument de 9 ans a été confiée à Céline en octobre dernier par Nadèje Bourdon, cavalière de l’École Nationale d’Équitation.
3 QUESTIONS À CÉLINE GERNY
- Quelles sont vos ambitions pour le CPEDI*** de Deauville 2018 ?
Premier concours de la saison, le CPEDI de Deauville est une compétition importante. Elle va nous permettre de nous situer par rapport aux autres concurrents, voir comment se comporte la jument et si elle plaît aux juges. Il y a encore beaucoup d’interrogations. Deauville va véritablement déterminer les objectifs de notre saison, à savoir : tenter la sélection pour les Jeux Équestres Mondiaux de Tryon ou attendre encore une année, pour ne pas griller les étapes. Le CPEDI de Deauville sera seulement notre deuxième concours et le premier en international. Nos débuts sont encourageants, mais nous avons encore beaucoup de choses à caler. Je ne suis pas aussi précise que sa cavalière, Nadèje, et je mets encore du temps à faire confiance à la jument. Nous travaillons sur l’avenir et pour les compétitions majeures comme les Jeux Equestres Mondiaux et les Jeux Olympiques. Vol de Nuit de Brève*ENE-HN a un joli modèle et présente bien. Elle a toutes les qualités pour bien faire dans mon grade.
- Comment qualifieriez-vous cet unique CPEDI en France ?
J’aime beaucoup le CPEDI de Deauville car c’est à domicile et c’est un concours très bien orchestré où l’on est comme dans un cocon. On connait bien l’équipe d’organisation, c’est rassurant. Handi Equi’ Compet a l’habitude du para-dressage et les infrastructures sont parfaites. En allant à Deauville, nous n’avons aucun doute : tout sera au point ! Avec l’équipe de France, nous avons aussi la chance de participer à un stage sur le site du Pôle International du Cheval, les jours précédents le CPEDI. Les chevaux ont ainsi le temps de bien s’acclimater et de se mettre dans le bain.
- Chaque année, vous rencontrez des élèves des écoles voisines, à l’occasion de la “Journée des Scolaires”. Pourquoi ces échanges vous tiennent-ils à cœur ?
Étant moi-même institutrice, je trouve ça bien que les écoles se déplacent au CPEDI. C’est important que les enfants n’aient pas peur du handicap et qu’ils puissent mettre des mots dessus. Je suis assez militante sur l’intégration des personnes handicapées dans la société. C’est aussi pour cela que j’ai voulu en faire mon métier : pour montrer aux enfants que c’est normal d’avoir des personnes en situation d’handicap et que ça fait partie de la vie. Plus ils l’intègrent jeunes, plus cela devient normal pour eux. C’est très important d’en parler avec eux, surtout à Deauville, où beaucoup d’enfants connaissent déjà l’équitation. Il ne reste plus qu’à leur présenter le handicap et leur expliquer que là aussi, c’est possible de monter à cheval. Les institutrices s’investissent aussi beaucoup et les enfants viennent avec des questions préparées en classe. Les échanges sont très riches et je suis heureuse de partager mon expérience.
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