Les Jeux Olympiques : quatre équipes en Bleu
Objectifs médailles
Sophie Dubourg, Directrice Technique Nationale : « Les objectifs sportifs sont clairement des espoirs de médailles en équipe et en individuel. Je suis persuadée que nous avons besoin d’être forts pour nous sentir forts. Les cavaliers travaillent dans cette devise et ont un programme individualisé rythmé d’étapes importantes. Chaque couple est déjà très expérimenté et la plupart des cavaliers ont déjà vécu une olympiade. La configuration spéciale des Jeux Olympiques nous amène à réaliser un travail de cohésion d’équipe en amont. A Rio, nous serons une petite délégation et très peu nombreux pour entourer les douze cavaliers des trois disciplines. La difficulté sera de partager le staff entre les trois disciplines dont les différentes épreuves se chevauchent. Lorsque l’on voit le staff avec lequel on travaille aujourd’hui, l’une de nos priorités est de s’entraîner à être en nombre restreint, en conditions réelles. »
Nos chances ?
• CSO, 2 médailles !
Philippe Guerdat, sélectionneur national : « Nous sommes parvenus à avoir des cavaliers dans les douze premiers mondiaux, et surtout le numéro un mondial dans nos rangs. Même s’il y a huit équipes qui sont capables de gagner les jeux en Saut d’obstacles, nous savons que nous faisons partie des favoris et il ne faut pas s’en cacher. En équipe, l’objectif est évidemment de faire une médaille aux Jeux Olympiques. Si nous ne rêvons pas de l’Or, il est certain que nous n’avons aucune chance de l’atteindre. Nous mettons tout en oeuvre pour arriver là-bas le plus en forme possible. Nous allons essayer d’être très compétitifs et faire oublier le semi-échec de Londres. En individuel, j’espère avoir trois cavaliers en finale et pourquoi pas encore une médaille ! » Ce sont des cavaliers très aguerris, tous ont fait les JO, donc tout dépend des chevaux. En CSO, seuls Simon Delestre et Pénélope Leprévost avaient deux chevaux prêts, cela fut donc un vrai confort de prendre le plus en forme. Rêveur, le cheval de Kevin Staut est très mature. Bosty emmène Sidney Une Prince, très jeune, qui a fait sa première Coupe des nations à deux mois des JO, à Rome le 27 mai. Philippe Rozier et Rahotep de Toscane-JO/JEM, réservistes, forment un couple qui se connaît bien.
• Complet, 1 médaille par équipe !
Michel Asseray, directeur national technique adjoint : « Nos couples se sont améliorés en Dressage. Ces progrès sont dus au travail des cavaliers, des entraîneurs nationaux et privés mais aussi aux moyens mis en oeuvre par la Fédération Française d’Equitation. A présent, nous pouvons rivaliser avec les plus grandes nations du monde et les efforts faits par tous portent leurs fruits. La médaille par équipe est bien sûr notre premier objectif mais si nous avons l’opportunité d’en décrocher une en individuel, nous ne la laisserons pas passer. « Le sport reste du sport » mais nous y allons avec beaucoup d’ambition ! Sélectionneur, entraîneurs, staff fédéral, cavaliers, propriétaires, grooms… sommes tous très motivés. Nous souhaitons vivre une merveilleuse aventure tous ensemble au Brésil en août prochain et également faire rêver nos supporters ».
Thierry Touzaint, entraîneur National : « La médaille par équipe est l’un de nos objectifs et nous allons à Rio dans ce but. Le concours du Pin, fin Juin, a été la dernière étape de ce circuit et nous a permis de faire une dernière revue d’effectif avant la sélection finale. La saison se construit petit à petit. Nous avons hâte d’être au Brésil ! Nous sommes motivés comme jamais pour aller au bout. C’est un rêve que nous partageons tous.»
• Dressage : être dans les six premiers
Emmanuelle Schramm, Directrice Technique Nationale Adjointe : « Aux Jeux Olympiques, le premier jour, les cavaliers présentent le Grand Prix et ce sont seulement les six meilleures équipes à l’issue de cette épreuve qui auront le droit de continuer l’aventure. Suite au système des qualifications individuelles qui a pris fin le 6 mars, nous savons aujourd’hui qu’il y aura 11 équipes au départ. Notre premier objectif est de nous qualifier pour le Grand Prix Spécial, donc de rentrer dans la finale par équipes pour prétendre à une place dans les 6 premiers.»
Jan Bellemans, sélectionneur National : « Notre objectif en restant réaliste : une place dans les six premiers. Il est peut-être trop tôt encore pour les médailles, les Allemands, les Hollandais et les Anglais sont très forts et occupent très souvent le podium. Derrière ces trois nations-là, tout est possible. Nous serons très contents si nous terminerons entre la quatrième et la sixième place. »
Prépa : mode d’emploi
Le staff fédéral entoure les cavaliers et les chevaux, eux-mêmes chouchoutés par les grooms, cavaliers maison, vétérinaires, maréchaux-ferrants… tous devenant intimement liés à leur réussite sportive. Comment gérer les athlètes, cavalier et cheval, fait partie des défis posés par les Jeux olympiques : le stress, la durée de participation, l’éloignement, le nombre d’épreuves.
- Le couple...
Lors de telles échéances, qui s’inscrivent dans la durée, c’est 80 % le mental, bien plus que la préparation physique. Le reste, pour ces chevaux qui ont toutes les qualités nécessaires, c’est l’équilibre fragile entre ne pas trop les confiner même si son a peur qu’ils en fassent trop au risque de se blesser, et ne pas non plus en faire trop au détriment de leur santé, fragilité, et énergie. Pour cela, la parfaite entente cavalier, vétérinaire et sélectionneur est primordiale.
- L’équipe...
Il est primordial de faire vivre les cavaliers ensemble, autour d’un chef d’équipe, comme Philippe Guerdat pour le CSO. Pour s’entraîner, les cavaliers ont des entraîneurs privés. Philippe Guerdat est le « super coach », il oriente et est le garant de la cohésion d’équipe, et ce depuis 2010. Bien sûr il sera très présent les jours qui précèdent la veille des épreuves ou le lendemain.
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