Nouveau départ pour Stéphane Dufour

16 boxes. Je souhaiterais remercier mes propriétaires pour la confiance qu’ils m’apportent. Quand on vient de la région parisienne, cette confiance est un grand luxe, c’est une reconnaissance du travail. » Stéphane a depuis son arrivée dans la Manche il y a quatre ans, une vingtaine de propriétaires. « Ce déménagement au Haras de Tamerville m’a permis aussi de trouver d’autres propriétaires par l’intermédiaire de Denis et comme je monte toujours ses chevaux, au pied levé en concours et de temps en temps à la maison, c’est plus simple d’avoir les deux structures au même endroit. Mon titre à Fontainebleau m’a fait plaisir mais il ne m’a pas ramené plus de propriétaires par contre il m’a apporté un sponsor », explique Stéphane qui est sponsorisé par CWD depuis dix ans (par Pavot et récemment par Starzup une nouvelle ligne de vêtements équestres aux lignes modernes qui crée des pantalons « anti-taches ». Stéphane Dufour ce cavalier discret a tout quitté pour débarquer en Normandie. « Nous étions installés en région parisienne. Nous faisions du commerce avec Michel Ruel et un jour on a eu l’opportunité de venir s’installer à Ravenoville. C’était le meilleur choix avec mon épouse Elodie. »
« Dedans » depuis 20 ans...

Agé de 34 ans Stéphane a commencé très tôt le métier. « Mes parents étaient amateurs et ils m’ont mis sur des Shetland à l’âge de 4 ans. A 8 ans j’ai commencé les compétitions poneys. J’ai eu mon premier titre à 10 ans, Champion de France Poneys B avec Hardy Petit qui m’a aussi offert ce même titre en Poney D à 12 ans. La même année en 1987 j’ai fait les championnats d’Europe à Saumur avec Kilkady Darling un Conemara. Nous avons été champions par équipe. Ensuite mes parents ont vendu les deux poneys à Vera Benchimol et je suis passé à cheval pour faire le circuit juniors et jeunes cavaliers. Mes coachs au début ont été Laurent Elias et le dresseur Dominique Brieussel. Ensuite, sport-études chez Philippe Rozier mais surtout sport ».

A 14 ans Stéphane obtient le titre de champion de France junior et Philippe Rozier lui prête Prestige de Beauval pour courir les championnats d’Europe. L’équipe de France se classe 2e. « J’ai passé six ans chez Philippe. J’y ai appris mon métier. A 20 ans j’ai ensuite loué des boxes chez Philippe Jonquères d’Oriola à Brie-Comte-Robert. J’ai rencontré par ce biais mon épouse Élodie qui avait un poney-club à côté de Brie. » A 22 ans Stéphane se met à son compte en louant une grosse installation de 70 boxes au Sud de Rambouillet. « Elodie s’occupait de la partie poney et propriétaires et moi de la partie exploitation. Nous travaillions énormément. On a choisi la Normandie car la majorité des chevaux naissent ici alors je me suis dit que si je voulais me refaire un bon piquet il fallait déménager. Nous ne l’avons pas regretté une seule fois. Beaucoup de gens disent que les Normands sont durs voire rustres mais moi je trouve que nous avons été très bien accueillis. En peu de temps nous avons vite fait partie du paysage. »
Les coups de coeur de Stéphane

Les coups de coeur de Stéphane sont, bien sûr, les Carthago Old Chap et Panama Tame (monté par Eugénie Angot cette année) mais aussi Playboy St Siméon (Gris des Bruyères) avec lequel il a fini 12e à Lanaken à 5 ans. Olympic Champeix soeur utérine de Guarana. Stéphane a d’ailleurs actuellement au travail la seule pouliche d’Olympic. Surprise de Blondel et Nikita d’Orchis (Cumano) 2e des 6 ans.

« On a de très bons chevaux d’avenir. Je monte d’ailleurs maintenant plus de chevaux de qualité comme Goran S (Indoctro- Carthago) record des ventes Fences. Cet entier a été acheté par la cliente américaine de Cédric et Eugénie Angot.

Nous avons acheté un poulain de Panama et on essaie de faire le même croisement pour avoir un petit Old Chap. Panama est le premier Carthago que j’ai monté.Ils ont ce que j’aime, le sang et la locomotion. Mon but et mon rêve aujourd’hui c’est de me refaire un bon piquet de vieux chevaux pour tourner sur les Grand Prix en international. »
Jennifer Decamp