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Présentation d'étalons et AG de l'ADEP au Haras du Pin

Dans la vaste cour, plusieurs étalons s'offrirent à l'oeil sagace des éleveurs, tandis que Frank Le Mestre directeur du Haras détaillait leurs origines, leurs caractéristiques, leur palmarès : Photo 1 sur 2
Hornet Rose (Quidam de Revel/Gold Rose) un élégant alezan, présent depuis trois ans en Normandie et qui a déjà ses adeptes; First de Launay, qu'on ne présente plus, père de Lisney des Vallées ISO 151, d'Ode des Roches, ISO 145, d'Oscar du Perron, ISO 142; le séduisant anglo arabe gris, Daswan, Ténor du Gué, jeune et pourtant remarqué, le grand alezan brûlé Siwing de Triaval, (Bon Ami/Almé) vice champion des 3 ans en 2009, Ravage de Mars (ISO 131) petit fils de la prestigieuse Gerbe d'Or, d'autres encore.
A la suite de la présentation des étalons, la rituelle Assemblée Générale de l'Association des Eleveurs de la circonscription du Pin fut ouverte par le président Philippe Martin, qui constata que le quorum était atteint. La première question évoquée est la difficulté de vendre les chevaux moyens; il faut d'abord individuellement tenir compte de la réalité du marché et reconnaître qu'un 6-7 ans a une valeur moyenne de 7.000 ?. Mais il convient aussi de « réfléchir à une offre collective », permettant une forme de SAV : ainsi une vente prévue le 26 juin 2011 se déroulera dans le cadre fastueux du Haras du Pin, associée au concours régional des 3 ans, et à d'autres activités intéressant un vaste public.
En 2010, l'ADEP a montré sa vitalité en organisant une vingtaine de concours d'élevage, où se présentèrent quelque 400 chevaux, en Basse et Haute Normandie. Le stage d'Albert Voorn, médaille d'argent à Sydney, a été renouvelé à la demande des participants. Toutefois le quota a été difficilement et tardivement atteint. Le prix (100 ?/jour, repas compris) peut expliquer partiellement cette difficulté, mais certains participants peuvent obtenir une aide au titre de formation; la procrastination, qui nous fait toujours remettre au lendemain une inscription, explique peut-être que la liste fut remplie au-delà de l'extrême limite de temps - ce qui rend l'organisation presque impossible- enfin, peut-être faut-il mettre l'accent sur la publicité donnée à ce type d'action.
Quel est l'avenir du groupement d'achat mis en place, et qui fonctionnait bien jusqu'ici ? AGRIAL a joué le jeu jusqu'en janvier 2011 avant de dénoncer le contrat. L'ADEP recherche d'autres partenaires.
Le bilan moral fut approuvé à l'unanimité.
Le bilan financier fut également approuvé à l'unanimité : l'ADEP en effet ne dépend pas de subventions, même si un tiers de ses finances provient du Conseil Général et de la DRAF Basse Normandie. Sa gestion reçut les félicitations de l'expert comptable, M. Grenier.
Toutefois, il faut envisager l'avenir avec circonspection. On assistera à des « coupes sombres dans les subventions », « les finances de la France étant moins bonnes que celles de l'ADEP », tandis que l'explosion des dépenses sociales pèsera lourd sur le Conseil Général. D'autre part la source de revenus assez importante constituée par l'approbation des AES disparaît. Le « trésor de guerre »  de l'ADEP permet de vivre pendant les cinq ans à venir. Il faut donc se décider à construire un projet pérenne.
L'ADEP prévoit d'abord une enquête sur les différents stud-books étrangers - comment l'élevage belge réussit-il sans aucune subvention ? - et un voyage en Allemagne en automne permettant aux éleveurs de visiter différents élevages outre Rhin.
D'autre part, quand France Haras dispose de 5 années pour transférer les activités d'étalonnage et d'identification sans qu'on sache vers qui, il est primordial de proposer un système où les éleveurs seraient actionnaires. Un système coopératif, bien adapté au monde agricole, et présentant des avantages fiscaux, offre une alternative au privé, mais il est nécessaire qu'un minimum d'éleveurs de trotteurs, galopeurs, chevaux de sport, poneys, chevaux de trait, ânes, achètent des parts. Déjà le monde des trotteurs et des purs sangs se montre intéressé et prêt à s'impliquer.
Quatre membres du bureau étaient sortants, furent alors élus à l'unanimité : Olivier Cosson, Frédérique Fabre Delbos, Catherine Poirier, Otmar Beyer de Béhaux.
Un sympathique apéritif-buffet, qui se prolongea tardivement, s'acheva sur le tirage au sort de saillies. P. Beyer de Béhaux gagna une saillie de l'étalon : « Quite Easy » offerte par le Haras de Brullemail. Laudator, appartenant au Haras de la Reboursière échut à O. Cosson, Siwing de Triaval de l'EARL Nokaout à M. Legrand; une saillie de Bio Agrico Ohio Van de Padenborre du Haras d'Estrées fut attribuée à F. Le Mestre et Ulixe du Haras de Hus à L. Parey.

Madeleine Bertiaux-Legrand
10/03/2011

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