Sainte-Mère-Eglise : pluvieux mais heureux pour Yannick Gaillot
Les GP Pro 1 réussissent d’ailleurs bien à ce couple puisqu’il remportait fin novembre celui de Pontivy. « Manoir est très en forme, il finissait quatrième de la grosse épreuve la veille du Grand Prix et 7e le premier jour. Nous étions aussi sans-faute en première manche lors du Grand National d’Auvers ou nous finissions 5e après avoir fait une faute au barrage. J’avais eu du mal à l’enclencher mais cette fois, il a très bien fait. Je suis très content de son évolution. Manoir sera je pense vendu dans l’année, mais j’ai de bons 7 ans qui vont lui succéder. »
Très régulier et compétitif ce fils de Drakkar des Hutins devance d’une seconde Quebec Tame et Benjamin Devulder qui pensait bien après avoir descendu le chronomètre de 4 secondes, pouvoir offrir la victoire à Denis Brohier, le naisseur de son cheval mais aussi l’organisateur de Ste Mère-Eglise. Mais le jovial breton à la tête blonde lui aura soufflé la victoire. « Cela s’est joué sur la dernière ligne. Jean-Paul Lepetit avait monté un premier tour aux cotes normales mais techniques. Le terrain était parfait très bien drainé et sablé ce qui nous a permis de courir vite le barrage car nous étions 8 barragistes sur 21 partants pour 6 prix récompensés donc tout le monde voulait être classé », confirme Yannick. A la troisième place, on retrouve un autre Breton, Jean Le Monze et Priam d’Isigny. David Jobertie prend la 4e place avec Premier de La Vallée. Dernière à s’élancer la rapide Pauline Guignery aura pris tous les risques avec Meadow de l’Othain mais sortira avec une faute comme le sixième, Alexis Gauthier/Hélios de la cour II qui remportait la veille l’épreuve à 1m45. Alexis fut d’ailleurs sacré meilleur cavalier du concours comme Pauline chez les cavalières. Alain Bourdon/Kassandre Erger se classe 7e devant Reynald Angot/Othello du Phare.
Concours Pluvieux, concours heureux !
La pluie et le vent auront malheureusement fait fuir les spectateurs en ce lundi de Pâques mais les cavaliers sont tous repartis comme chaque année enchantés par l’accueil chaleureux. « Nous sommes vraiment très bien accueillis par la famille Brohier avec les petits-déjeuners offerts le matin et les huitres le midi. En plus avec André-Jacques Legoupil au micro cela met de l’ambiance. C’est le genre de concours que j’apprécie beaucoup et puis la piste en herbe est vraiment parfaite et n’a pas bougé du week-end. Félicitations ! » disait le vainqueur.
En quatre GP effectués, Manoir en gagne deux, « J’espère pouvoir aller à La Baule bien sûr mais en attendant je vais aller faire le Grand National de Cluny et le trois étoiles du Touquet. »
Elfe, Fanfaron, Polka et Manoir des Peux
La sœur utérine de Manoir, Polka des Peux court aussi en GP sous la selle de Joachim Jacques. « Nous avions acheté Manoir foal en Vendée à son éleveur Stéphane Godard sur les conseils de Bruno Rocuet qui connaissait bien les bons produits de sa mère Quetty st Pierre (Brenneke PS) comme Elfe des Peux et Fanfaron des Peux qui tournaient eux aussi en GP. Manoir a toujours été très régulier et compétitif. Il avait 18/20 tours sans-faute à 5 ans et il était 4e de la finale à 6 ans.» Quetty st Pierre a produit Varum ISO 130, Aléa ISO 150, Bavolette des Peux ISO 131, Elfe ISO 154, Fanfaron des Peux ISO 151, Iris des Peux ISO 131, Manoir ISO 146 et Polka des Peux ISO 141.
Ste Mère persiste mais pour combien de temps ?
« Il ne subsiste quasiment plus en France de concours nationaux comme celui de Sainte-Mère. En fait, une organisation, un plateau et une dotation comme la nôtre s'apparentent désormais à certains CSI 2 étoiles, avec parfois un plateau moins relevé. Si l'on ne veut pas décliner, il faut réfléchir à la possibilité de passer international, mais alors se pose une question de budget. En fonctionnement, nous sommes à 50 000 €. L'an dernier, nous avons distribué 71 000 € de dotation. Nous avons déjà abordé la perspective de changer de catégorie avec nos partenaires : ils sont prêts à nous accompagner ou nous mettre en contact avec d'autres sponsors. Cependant, nous tenons à conserver notre spécificité de concours traditionnel. C'est un équilibre à trouver, car nous voulons demeurer fidèles à nos principes d'élitisme : pas d'épreuves fleuves à plus de 80 participants, un plateau de qualité à offrir au public qui paye sa place, et des financements autres que le produit des engagements. C'est vrai que l'on est aujourd'hui à un tournant de l'histoire du Grand Prix », affirmait Denis Brohier
Jennifer Decamp
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