Une grande fête de l’élevage
Les gradins de la tribune couverte transformés en espace de réception, une immense tribune montée à ciel ouvert au bout de la carrière Uriel et bondée en fin d ‘après midi pour le spectacle du Cadre noir et le quadrille des haras nationaux. Le pari de la SHF et des énergies qui ont convergé pour la réalisation de ce D-Day de l’élevage est gagné. Ce fut une fête populaire de laquelle personne ne fut oublié et sous la grande tente blanche installée sur la butte surplombant la grande carrière, il y avait foule autour d’un cocktail normando-normand du meilleur goût. Dans les jardins du haras national, la foire aux poulains a rassemblé une bonne cinquantaine d’éleveurs venus proposer les animaux de l’année. Foire à l’ancienne, occasion de multiples rencontres et échanges, mais la morosité du marché, déjà constatée en août, ne s’est pas estompée. Peu de sujets - moins d’une dizaine - ont changé de mains.
Toutes les conditions étaient réunies pour favoriser les transactions, amiables comme à l’encan. S’il est difficile d’évaluer la portée des ventes amiables, il est plus facile de mesurer l’impact de celles orchestrées par Nash. Top organisation, manège bondé de monde....mais très faible niveau de transactions. Top price de la soirée : 35 000 € pour Baladine du Chanu, une fille de Kannan avec l’excellente souche de Baladine du Mesnil. Elle fut acquise par Jacky Mistelli pour un de ses clients lorrains. Les 26 chevaux proposés n’ont pas tous trouvé preneur, loin s’en faut, malgré la présence de nombreuses délégations étrangères invitées : Brésil, Mexique, Argentine, Suisse, Chine. Personne n’a levé la main....
Grosse animation, parfois houleuse, en journée dans le manège, théâtre du championnat de France des femelles de 2 et 3 ans. Soit une cinquantaine de pouliches dans chaque tranche d’âge.
En 2 ans, la palme revient à Jean-Claude Viollet, élevage de Batilly dans l’Yonne, avec Coccinella Batilly (Quaprice Bois Margot) pour une note de synthèse de 7,85 et la meilleure note aux allures. Suivent sur le podium, Cupcake du Borget (Numero Uno) avec 7,82 de synthèse à la Nordiste Doreen Dumolein et Capuera (Conrad), 7,50 au Breton Jérôme Hardy.
En 3 ans, la bretonne de Christian Planchon Baraka West (Dalton van het Lindehof) vire en tête avec la meilleure note de modèle et une synthèse à 7,75. Elle précède Bogana Garette (Ogano Sitte) à Pierre Couillou de Remilly-sur-Lozon, 7,66 et meilleure note au saut en liberté puis la vendéenne Bettina de Fougnard (Quite Easy) 7,64 de synthèse.
Le quadrille des haras nationaux a ouvert le feu du spectacle en plein-air après le tour d’honneur des champios Flipper d’Elle et Diamand de Semilly aaclamés par le public. Yves Berlioz fut lui aussi ovationné pour avoir fait naître le crack Opgun Louvo. Quatre magnifiques attelages « tradition » tractés par des percherons, traits bretons, boulonnais et cob normands venus des haras du Pin, de Lamballe, de Compiègne et de St Lô. Espèce en voie de disparition et c’est bien regrettable car c’est aussi cela le patrimoine. Très belle prestation du Cadre noir pour mettre un point final à cette journée festive.
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