Dressage : Muriel Foy au Top

Il est son « compagnon » de route depuis 12 ans. Et pourtant la monture de Muriel Foy, Top de Niro, Westfalien de 15 ans (x Dinard L) a tout d'un hypersensible. Nerveux dès qu'il voyage, le cheval peut être déconcentré par l'agitation sur les terrains de concours. Rentrée la semaine dernière du CDI*** de Compiègne, Muriel fait le bilan. « Top était en forme. Malheureusement je commets une erreur technique au cours d'une transition, le cheval part au galop au lieu de se mettre au passage. Les changements de pied au temps sont bien réalisés, sauf à la fin d'une ligne où mon cheval aperçoit un chien. En toute fin de reprise, ma note de soumission a été abaissée en raison là encore son émotivité ». Ce qui ne décourage pas la dresseuse, qui a débuté la compétition pro il y a près de vingt ans. « Il faut que j'arrive à me dire que mon cheval est capable de dérouler une reprise techniquement correcte. Le cheval a progressé mais mentalement, il peut s'améliorer. Dès qu'il est contracté, les notes peuvent s'en ressentir ». A force de patience et de travail, depuis six mois, la cavalière de Medan enchaîne les classements. En novembre, le couple remporte le Grand Prix Pro Elite de St-Lô. Deuxième à Fontainebleau en février, le duo finit 5e du Grand Prix spécial de Jardy. « Mon cheval était stressé par l'ambiance du National de Jardy. Lors du CDI*** de Saumur, il se comporte bien dans l'épreuve consolante (12e). Il obtient la deuxième place dans le Grand Prix Pro Elite de la Garde Républicaine ». Le stage effectué aux Bréviaires en avril dernier a été bénéfique. « Avec le nouvel entraîneur de l'équipe de France (l'Allemand Hans Heinrich Meyer Zu Strohe, ndlr) ce fut extraordinaire. Top de Niro était transformé. Le sélectionneur Alain Francqueville voit aussi l'évolution du cheval ». La collaboration avec Lionel Dutrannoy entamée en 2007 a permis au couple francilien de franchir un cap. Aux écuries de Breteuil que Muriel gère avec son mari Gildas Nicolineau, se trouvent en permanence une quarantaine de chevaux, les siens qu'elle travaille plus les chevaux de clients et de commerce. « Toutes les six semaines je coache des cavaliers dans le sud de la France, mais le plus important ce sont les écuries ».

Florence Robillard