L’ Étrier de Paris a 120 ans : « Nous formons des cavaliers mais aussi des hommes de chevaux »
LC : « Quels sont les grands moments de l'histoire du club ? »
B de P.M. : « La Société de l’Étrier de Paris a été créée en 1895 par le comte Cossé-Brissac. Le logo de l’Étrier reprend les couleurs blanches et bleues, symbolisant l'école de dressage de Versailles. L'idée était de réunir les amateurs de même goût et de profiter de l'équitation en groupe. A l'époque, c'était difficile d'avoir des installations à Paris. Le manège Dauphine fut érigé en 1906 et seules 4 stalles permettaient d'abriter des chevaux pendant quelques heures. Les cavaliers venaient avec leurs montures au club. En 1968, des écuries, un manège et des logements ont été construits. En 1971, la Société de l’Étrier de Paris et la Société d’Équitation St Dominique se regroupent. Deux ans plus tard a lieu l'extension du site de Madrid. En 1990, le poney-club vit le jour. Les installations actuelles s'étendent sur plus de deux hectares et comprennent un manège olympique semi-enterré, 93 boxes, une grande carrière, le poney-club et le Rond d'Avrincourt rénové en 2005 ».
LC : « Un petit mot sur votre parcours, dans lequel les chevaux sont très présents... »
B de P.M. : « Je suis le président de l'association de l’Étrier de Paris depuis 2 ans. J'étais cavalier à Dauphine, j'ai arrêté. Il y a 15 ans, en Suisse normande à Falaise, je me suis lancé dans l'élevage New-forest d'abord et Selle Français ensuite de souche Zangersheide. Mes 3 enfants montent à cheval, en CSO. Ma femme pratique le dressage. Quant à ma carrière professionnelle, j'ai travaillé pour Véolia Environnement, et maintenant pour un fonds d'investissement ».
LC : « Pouvez-vous présenter l'association de l’Étrier de Paris ? »
B de P.M. : « L'association compte 1 000 membres, c'est une véritable institution. Nous sommes présents sur toute la filière : poney-club, chevaux, propriétaires. Cela change l'approche pédagogique. Nous formons des cavaliers mais aussi des hommes de chevaux. C'est une philosophie de vie avec les principes suivants : le respect du cheval et une manière d'être ».
LC : « Quelles sont les valeurs de l’Étrier ? »
B de P.M. : « A l'origine, l'association était un cercle fermé, il fallait être parrainé pour entrer. Aujourd'hui c'est un club sportif ouvert à tout le monde. Les cavaliers restent chez nous en fonction des performances sportives. Nous souhaitons développer l'esprit sportif. Les élèves évoluent jusqu'à l'obtention du Galop 7. S'ensuit une période de transition, durant laquelle les cavaliers sortent en concours de niveau 1,20 m avec des chevaux de compétition. Ils peuvent ensuite devenir propriétaires de chevaux chez nous. La création en 1990 du poney-club montre un important mouvement d'ouverture du club, les poneys étaient jusque là interdits. Notre projet est toujours tourné vers l'excellence, avec l'ambition de faire du Cossé-Brissac un événement international ».
Le Cossé-Brissac, rendez-vous du 2 au 4 octobre
Épreuve du circuit Grand National pendant quelques années, le concours Cossé-Brissac est depuis 1932 une manifestation incontournable pour les cavaliers français. Les meilleurs sont venus : Virginie Couperie, Roger-Yves Bost, Philippe Rozier, Éric Navet, Jean-Marc Nicolas, Cédric et Christophe Hurel, Alexandra Ledermann ou encore Patrice Delaveau. On se souvient des victoires d'Alexandra Paillot en 2008, Robert Breul en 2006, entre autres.
Cette année, plusieurs épreuves Pro de haut niveau, dont les Grands Prix 1m 35 du vendredi, 1m 30 du samedi et 1m 40 du dimanche auront lieu sur 3 jours lors de la 83ème édition.
A noter le samedi soir, une épreuve toujours très spectaculaire des 6 barres sera organisée et précédée par des animations équestres. Le concours et les animations sont gratuites et accessibles à tous. La restauration sera possible sur place et un parking sera accessible durant toute la durée du concours.
Florence Robillard (Clp)
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