Questions pour une championne : Adeline Hécart, l’humilité et la gagne

Chaque cavalier a un mentor, un idéal, as-tu des modèles ?


« Sans hésitation, Julien Epaillard, pour sa rapidité, le sens indéniable qu’il a avec ses chevaux. Puis dans un autre registre, Christian Alhmann que j’ai pu voir travailler à Lanaken cette année; le dressage de ses chevaux et l’attitude parfaite de ce cavalier m’ont impressionnée. »


Faire le choix à 20 ans d’être cavalière professionnelle, est-ce une évidence, une destinée ?


« Evoluant sur les tournées avec mes parents depuis quelques années, j’ai eu le déclic au Sunshine Tour. J’ai su que je voulais en faire mon métier et accéder au plus haut niveau. Je n’ai subi aucune pression pour suivre leur traces… Ils m’ont laissé choisir ma voie. Aujourd’hui la compétition de haut niveau, la formation de jeunes chevaux et le coaching sont mes activités principales. »



Comme chaque cavalier de haut niveau, tes victoires reflètent aussi une histoire qui se partage en équipe ?


« Je suis consciente de cette chance d’avoir un soutien logistique essentiel à ma réussite. Le principal est, à mes yeux, les précieux conseils de mon père qui me coache quotidiennement et aussi l’énergie de ma mère qui fait tout pour garder les chevaux nés au Haras de la Roque et me permettre ainsi de vivre ma passion et atteindre mes objectifs. Mon frère Augustin est également très présent et me soutient beaucoup. Sa présence à mes côtés est primordiale. Mon ancienne nounou Poppy est encore là pour moi et sait toujours trouver les mots pour m’encourager. Je suis entourée par une équipe formidable dont Marine Hourriez, qui m’aide à former les jeunes chevaux ou Thomas Fleury, mon nouveau groom ainsi que Sandra, Aziliz et Xavier. J’ai le soutien de mes partenaires comme la Sellerie Butet, Le Sabotier, Makabe et Horse Elite. Je suis d’ailleurs en train de mettre en place d’autres partenariats essentiels également à ma réussite ».


Comment se compose ton piquet de chevaux aujourd’hui ?



« J’ai, tout d’abord, Question d’Orval, ma jument de coeur. Cette jument m’a tout appris et aujourd’hui je la monte dans des épreuves à 1,45/1,50 m. Ensuite, il y a bien sûr Pasha du Gué, monté auparavant par mon père. Quand il me l’a confié, j’ai ressenti une « certaine » pression (!). Pasha m’a offert mes deux plus belles victoires, la Coupe des Nations du CSIO 5* de Gijón et dernièrement mon premier Grand Prix d’un CSI 3* à Vilamoura. J’avais si peur de ne pas y arriver mais tant la rage de gagner ! Je savais qu’on avait notre place sur les podiums et que papa avait eu raison de nous faire confiance. Pour le reste des chevaux, il s’agit de jeunes chevaux nés au Haras… J’en ai 2 à 3 par génération, dont certains avec de réels potentiels comme Divine de la Roque ou Volga de la Roque. »


As-tu des intérêts particuliers en dehors du cheval ?


« J’essaie de m’ouvrir au monde extérieur, de rencontrer des personnes de tous horizons. J’adore le tennis et dès que j’ai du temps, j’aime aller taper quelques balles. Le golf est un sport que j’ai découvert grâce à ma marraine. Je ne le pratique pas mais je suis fascinée par la manière d’aborder la compétition et la concentration des joueurs. J’essaie de l’appliquer à ma propre discipline. Les sports de combat m’amusent, j’aime aussi les voyages et en épicurienne, la bonne cuisine ne me laisse pas indifférente… »



Adeline Hécart sera présente probablement au Sunshine Tour… Une étoile des sports équestres à suivre sans aucun doute…


Pour suivre Adeline Hécart rendez-vous sur www.harasdelaroque.com


Propos recueillis
par Guénaëlle Dezobry